L'automne dernier, la Métropole du Grand Paris du 19 septembre au 14 octobre a diligenté une
consultation publique sur le « projet de Zone à faibles émissions ».
La Ligue de Défense des
Conducteurs s'était « émue » du manque de communication accompagnant la consultation publique interrogeant les citoyens de la Métropole du Grand Paris sur le « projet de Zone à faibles émissions ».
À quelques mois de l'interdiction des véhicules à vignette Crit'Air 3 écartant du jour au lendemain 23 % du parc
automobile francilien, le sujet était brûlant.
La Ligue de Défense des Conducteurs a fini par mettre la main sur la synthèse globale des
avis exprimés, synthèse publiée en toute discrétion.
Seulement 0,03 % de la population francilienne a participé (
1 752 contributions enregistrées sur 5,6 millions d'habitants dans la Zone à faibles émissions du Grand Paris et 99,97 % de la population concernée ne s'est pas exprimée).
La consultation demandait aux citoyens de donner leur avis sur la mise en place de la Zone à faibles émissions (ZFE) de la Métropole et le déclenchement de l'interdiction de circuler aux véhicules Crit'Air 3 (immatriculés entre janvier 2006 et décembre 2010 pour les modèles diesel, ou entre janvier 1997 et décembre 2005 pour l'essence) prévue au 1er janvier 2025.
Et
94 % des répondants ont exprimé un avis défavorable à la Zone à faibles émissions (ZFE) de la Métropole du Grand Paris. Seulement 2 % des répondants se sont déclarés en faveur de la Zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris (4 % s'avèrent « neutres ou ambivalents »).
Les avis exprimés s'accompagnent d'arguments pertinents: impact social et économique disproportionné, fracture territoriale accentuée, transports en commun saturés, manque d'alternatives réalistes, insuffisance des aides financières…
Les résultats de la consultation publique sur la Zone à faibles émissions de la Métropole du Grand Paris sont
désastreux.
« Ce rapport réalise la synthèse des avis exprimés de façon spontanée par des contributeurs, habitant ou non la Métropole du Grand Paris. Il ne constitue pas un sondage représentatif des usagers concernés par la ZFE métropolitaine », précise le document publié par la Métropole du Grand Paris dans sa synthèse des résultats.
La Ligue de Défense des Conducteurs précise:
« Peut-être serait-il temps alors de demander vraiment l'avis des citoyens, maintenant qu'ils sont au courant des dégâts sociaux que ne manqueront pas de provoquer les ZFE ? Surtout lorsque le non-respect des restrictions de circulation coûtera 68 € de PV aux contrevenants, une promesse qu'on nous annonce pour 2026 ».Source: Ligue de Défense des Conducteurs