Selon la cinquième vague du baromètre annuel AramisAuto.com réalisé par TNS Sofres en avril/mai 2014,
un peu moins de la moitié des français (46%) se déclare être attachée à acheter une voiture de marque française.
Les français
prennent ainsi de la distance vis-à-vis des marques automobiles françaises. L'attachement des français aux marques nationales tend à s'éroder. Ils étaient 52% en 2012 à se dire attachés aux marques françaises, soit 6 points de plus. L'écart est significatif chez les 55 ans et plus (49% en 2014 contre 56% en 2013), pourtant culturellement attachés à l'industrie
automobile française.
Le
patriotisme économique, vecteur principal d'attachement aux marques françaises (cité par 58% des répondants)
est remis en question (cinq points de moins par rapport à 2013).
Certains expliquent cette distanciation des français envers les marques nationales notamment par la fermeture d'usine, la prise de contrôle partielle de PSA
Peugeot Citroën par le constructeur automobile chinois Dongfeng, voire la future délocalisation de la production du modèle
Citroën C3 en Slovénie.
Tous ces événements récents génèrent sans doute l'incompréhension auprès de l'opinion publique.
Rappelons néanmoins que les marques importées représentent près de 50% du marché automobile français depuis de très nombreuses années.
74% des français privilégieraient une marque étrangère qui fabriquerait ses véhicules en France à une marque française fabriquant ses véhicules à l'étranger.
Déstabilisés dans leur patriotisme économique, les français font plus que jamais preuve de pragmatisme et se disent même prêts à acheter une
voiture chinoise.
Les Français sont attachés au patriotisme économique à condition de préserver l'emploi (58%).
Du fait des contraintes économiques fortes que subissent les français, ils sont de plus en plus contraints par leur pouvoir d'
achat et attentifs à bénéficier du meilleur rapport qualité/prix.
Ce sont des
choix rationnels qui prévalent dans l'
achat d'un véhicule neuf. Les critères de
prix d'achat d'un véhicule (74%) et de
consommation en carburant (66% des Français) sont les deux critères qui impactent le plus fortement l'acte d'achat d'un véhicule neuf.
40% d'entre eux se disent prêts à acheter une voiture de marque chinoise. Seulement 20% rejettent formellement cette éventualité. Les plus de 55 ans sont les plus réticents à cette possibilité.
L'arrivée des constructeurs chinois soulève malgré tout un paradoxe de taille. D'un point vu global, 76% des français ont conscience que l'achat de véhicules de marques chinoises représenterait une menace pour l'industrie européenne. D'un point de vue plus individuel, les français considèrent qu'il pourrait s'agir d'une réelle opportunité de réaliser une bonne affaire (51% d'entre eux) et de bénéficier d'un bon rapport qualité/prix pour 59%.
Globalement, 76% des français s'attendent à ce que les
voitures de marques chinoises soient vendues moins cher.
En moyenne, parmi les 40% d'automobilistes ouverts à l'achat d'un véhicule de marque chinoise, un décalage de prix d'achat de moins 25% vis-à-vis du prix d'achat d'un véhicule de marque européenne et de gamme équivalente, serait suffisant pour que les français passent à l'acte d'achat. Ils seraient 23% si la voiture chinoise était 15% moins cher.
Seule ombre au tableau pour les français (59%), dans l'acquisition d'un véhicule chinois, celle de la sécurité.
Méthodologie de l'étude réalisée par TNS Sofres pour AramisAuto.comEchantillon : Echantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Mode de recueil : Les interviews ont eu lieu par questionnaire
auto-administré en ligne.
Dates de terrain : Du 30 avril au 5 mai 2014
Source: Etude AramisAuto.com réalisée par TNS Sofres en avril/mai 2014