Le Ministère des Transports a soumis le lundi 2 décembre 2024 les évolutions prévisionnelles des tarifications des péages au comité des usagers du réseau routier national.
Cette évolution prévisionnelle intervient dans le cadre de la révision annuelle des contrats prévue entre l'État et les concessionnaires d'autoroutes et diffère selon les régions.
Les grilles tarifaires sont analysées dans les semaines suivantes, le cas échéant corrigées, puis donnent lieu à validation par arrêté ministériel.
En ce sens, le Ministère des Transports a annoncé qu'en 2025
l'évolution des tarifs applicables aux véhicules particuliers sur le réseau des sociétés concessionnaires d'autoroutes historiques, représentant plus de 90% du réseau d'autoroutes concédé,
sera en moyenne de 0,9%.
Cette évolution prévisionnelle du secteur autoroutier concédé est la plus faible depuis 2021. Elle est sensiblement inférieure à l'inflation hors tabac pendant la période de référence concernée (octobre 2023 à octobre 2024) qui est de 1,1%.
« L'augmentation des tarifs de péage en 2025 sera la plus faible depuis 2021, bien inférieure à l'inflation. C'est une très bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat des ménages. Les grilles tarifaires des péages finales seront scrutées de près dans les semaines à venir pour éviter toute dérive : je ne laisserai rien au hasard. » a déclaré François Durovray, ministre délégué en charge des Transports au sein du gouvernement Barnier.
En France, les sept principales concessions autoroutières, soit plus de 90 % du réseau concédé, arriveront à leur terme entre 2031 et 2036.
Le modèle concessif Français fait
porter les coûts de l'infrastructure autoroutière par les usagers selon une logique d'usager-payeur qui sécurise les financements nécessaires à l'entretien de l'infrastructure autoroutière.
Toutes les autoroutes européennes ne sont pas soumises à un péage. Douze pays en Europe offrent l'accès au réseau autoroutier sans contribution pécuniaire généralisée à tous les usagers. C'est le cas en Allemagne, en Belgique, à Chypre, au Danemark, en Espagne, au Luxembourg, en Estonie, en Finlande, en Lettonie, en Lituanie, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suède.
Dans certains de ces douze pays, il existe des exceptions, la plupart du temps pour des ponts ou des tunnels dont l'utilisation est payante. C'est le cas du tunnel de Liefkenshoek dans la région d'Anvers en Belgique ou du pont de l'Oresund, reliant la Suède au Danemark. C'est d'ailleurs l'un des ponts les plus chers en Europe.
Les autoroutes allemandes devaient devenir payantes avec un système de vignettes et des tarifs majorés pour les véhicules les plus polluants.
Si vous circulez sur les autoroutes d'Autriche, de République tchèque ou de Slovénie, il faut mettre la main au portefeuille. Mais sous la forme du paiement par vignette. Entre les sept pays européens (Autriche, Bulgarie, Hongrie, Roumanie, République tchèque, Slovaquie et Slovénie) avec ce système de vignette, les modalités d'achat et la validité diffèrent grandement. Il faut soit la commander en ligne avant le départ, soit l'acheter auprès des commerces et stations-service avant de passer la frontière. Certaines vignettes sont à coller sur le pare-brise, tandis que d'autres sont dématérialisées et liées à la plaque d'immatriculation du véhicule.
Si vous roulez en camping-car, vous risquez d'être assimilé à un poids-lourd et de vous voir imposer un
badge telepeage. Assurez-vous de bien respecter les consignes, car si votre vignette n'est pas détectable par les caméras de contrôle, vous serez sanctionné comme si vous n'en aviez pas acheté.
Sources: Ministère du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Centre Européen des Consommateurs France, Autorité de régulation des transports