Le secteur du contrôle technique automobile est une activité jeune en plein essor en France.
Le contrôle technique des véhiculesLe contrôle technique ne concerne pas que les véhicules légers.
Les règles du contrôle technique varient selon la catégorie du véhicule, notamment la périodicité du contrôle : tous les 2 ans pour un véhicule de catégorie M1 (voiture, camping-car de 3,5 tonnes maximum) et pour un véhicule de catégorie N1 (camionnette), tous les 3 ans pour un véhicule de catégorie L (moto, scooter, voiturette, quad…).
Les camionnettes sont soumises en plus à un contrôle complémentaire du niveau de pollution avec une fréquence annuelle. La visite du contrôle pollution doit être réalisée entre le 11ème et le 12ème mois suivant le contrôle technique.
Des règles spécifiques s'appliquent au contrôle technique d'un véhicule dont le poids total autorisé en charge (PTAC) dépasse les 3,5 tonnes.
Le contrôle technique ne décharge pas le propriétaire du véhicule de l'obligation de le maintenir en bon état de marche et en état satisfaisant d'entretien.
Le contrôle technique automobileLe contrôle technique automobile concerne les véhicules neufs et les véhicules d'occasion.
Sur un véhicule neuf dont la mise en circulation a moins de 4 ans, le premier contrôle technique intervient dans les 6 mois qui précèdent la date du 4ème anniversaire de la mise en circulation du véhicule neuf.
Sur un véhicule d'occasion dont la première mise en circulation remonte à plus de 4 ans, le contrôle technique intervient tous les 2 ans à partir de la date du dernier contrôle technique réalisé.
La réglementation du contrôle technique automobile concerne les véhicules de moins de 3,5 tonnes.
Le type de contrôle ainsi que la fréquence peuvent différer d'un véhicule à l'autre.
Le contrôle technique automobile périodique est un contrôle obligatoire réalisé sans démontage et s'effectuant sur les principaux organes d'un véhicule. Il a pour rôle d'assurer la sécurité routière des usagers de la route et de protéger les émissions polluantes du parc automobile roulant.
L'examen porte sur 133 points de contrôle (identification véhicule, freinage, direction, visibilité, éclairage, liaison au sol, structure, carrosserie, équipements, organes mécaniques, pollution, niveau sonore, etc.) et 613 défaillances potentielles (mineures, majeures et critiques).
Le contrôleur dresse un compte rendu listant les points défaillants sur l'ensemble du véhicule.
Le résultat du contrôle technique périodique est favorable si aucune défaillance n'est constatée ou en cas de défaillances mineures. Dans ce cas, la lettre A est inscrite sur le certificat d'immatriculation.
La lettre S est inscrite sur le certificat d'immatriculation en cas d'une ou de plusieurs défaillances majeures constatées. Les anomalies majeures entraînent une contre-visite à réaliser dans les 2 mois.
La lettre R est inscrite sur le certificat d'immatriculation en cas d'une ou de plusieurs défaillances critiques constatées. Si au moins une défaillance critique est constatée, le véhicule est immobilisé à partir de minuit le jour du contrôle technique. Les anomalies majeures entraînent une contre-visite à réaliser dans les 2 mois.
Le contrôle technique d'un véhicule en France est matérialisé par une vignette apposée sur le pare-brise et un procès verbal de contrôle technique automobile.
La réalisation du contrôle technique dans un centre agrééLe contrôle technique doit être réalisé en France dans un centre agréé.
Pour réaliser les contrôles techniques sur les véhicules équipés d'un réservoir de gaz carburant (GPL ou GNC), le contrôleur technique doit disposer d'une habilitation spécifique.
Seuls les véhicules en état de marche peuvent être présentés au contrôle technique.
Le contrôle technique est un contrôle réalisé sans démontage, à l'exception de la dépose d'éléments permettant d'accéder au numéro de frappe à froid, à la prise EOBD et au coffre de la batterie de traction ou au réservoir de gaz carburant (GPL ou GNC).
La limite de validité du contrôle technique périodique réalisé est de 2 ans.
En cas de contre-visite, le véhicule doit être présenté dans un délai n'excédant pas 2 mois à compter de la date du contrôle technique périodique défavorable. Les points à contrôler lors d'une contre-visite sont définis à l'annexe I de l'arrêté du 18 juin 1991 modifié. Ils sont déterminés sur la base des défaillances majeures et critiques constatées lors du contrôle technique précédent. Si le délai de 2 mois est dépassé, le véhicule est soumis à un contrôle technique périodique complet.
Les fonctions de contrôleur dans les installations de contrôle, ainsi que les autres fonctions exercées dans les installations, sont exclusives de toute autre activité exercée dans la réparation ou le commerce automobile.
Un gérant de centre de contrôle technique ne peut pas être gérant d'une entreprise exploitant un garage automobile.
Un secteur en plein essorLe contrôle technique des véhicules légers et des poids lourds est opéré par des centres de contrôle techniques indépendants ou organisés en réseau. Les centres indépendants couvrent environ 17 % de l'activité (16,7% en 2021: Source : Bilans Annuels de l'UTAC-OTC).
La concurrence localement peut être rude pour une
franchise contrôle technique automobile.
Le contrôle technique est exactement le même d'un centre à l'autre, mais les prix sont librement fixés par les centres de contrôle.
Les contrôles techniques réalisés dans des centres agréés sont transmis à l'organisme technique central UTAC-OTC. Il est chargé de vérifier la conformité des centres et l'homogénéité de la prestation de contrôle technique sur l'ensemble du territoire. Il réalise pour le compte du Ministère de tutelle les bilans annuels du parc des véhicules.
Les facteurs les plus visibles pour un client lors d'un contrôle technique sont la proximité géographique du centre, l'amplitude horaire, la facilité à obtenir un rendez-vous et le prix du contrôle.
Chaque centre de contrôle technique fait l'objet d'un agrément préfectoral qui l'autorise à exercer l'activité.
22,4 millions de contrôles techniques périodiques ont été réalisés dans tous les centres de contrôle technique en France métropolitaine et dans les DOM-TOM en 2023.
Le nombre de contrôles techniques périodiques est corrélé à l'âge moyen du parc automobile en circulation. Celui-ci est en constante augmentation depuis 2019.
Le secteur du contrôle technique a été fortement impacté en France pendant le premier confinement Covid19 de 2020.
Le secteur du contrôle technique est un secteur aux nombreuses opportunités grâce à plusieurs facteurs :
- L'augmentation du nombre de point de contrôle: cela entraîne une hausse des contre-visites ;
- Le durcissement des mesures: cela entraîne une hausse des contre-visites ;
- Un marché de l'achat et revente des véhicules d'occasion qui entraine un vieillissement du parc automobile: cela entraîne une croissance du nombre de contrôles techniques (le contrôle technique est obligatoire tous les 2 ans à partir du moment où la date de la première mise en circulation d'un véhicule a plus de 4 ans).
Selon l'Association nationale pour la formation automobile (ANFA), la filière de l'entretien-réparation automobile supporte un déficit de plus de 21 000 postes en 2024 dont plus de 6 700 offres à pourvoir en tant que mécanicien automobile.
Selon France Travail, il y aurait plus de 1 000 postes de contrôleur technique automobile de véhicules légers à pourvoir.
Les métiers de l'automobile pâtissent d'une image souvent négative.
Un secteur économique jeune en pleine évolutionLe choix du centre de contrôle technique repose sur trois critères prédominants: la proximité du centre, les disponibilités et le coût de la visite technique.
La France comptait (en 2023) 6 710 centres de contrôle technique agréés, affiliés ou non à un réseau, répartis sur tout le territoire (Source : Bilan 2023 de l'UTAC-OTC) et 13 329 contrôleurs agréés.
La tendance est en faveur de l'exploitation de centres de contrôle technique sous forme indépendante. Le nombre de centres indépendants augmente plus rapidement que le nombre d'installations exploitées en réseaux sur la même période.
Le métier de contrôleur technique13 329 contrôleurs agréés informent au quotidien sur l'état de santé des véhicules pour améliorer la sécurité routière et la protection des émissions polluantes du parc automobile roulant.
Le métier de contrôleur technique s'adresse aussi bien aux techniciens confirmés, aux mécaniciens automobile, aux professionnels du secteur automobile qu'aux employés en reconversion. II représente une opportunité de développement personnel et professionnel. De plus, de nombreuses offres de recrutement sont en ligne un peu partout sur le territoire français.
Le métier de contrôleur technique nécessite une connaissance parfaite de l'univers automobile et/ou des poids lourds pour réaliser l'ensemble des missions. Le contrôleur établit le bilan de l'état du véhicule mais il n'effectue pas les réparations liées aux défaillances constatées. Le contrôleur n'a pas le statut de mécanicien. Il doit avoir le sens de la relation client.
Les missions du contrôleur techniqueLe technicien de contrôle technique a plusieurs missions pour établir le bilan de l'état d'un véhicule par rapport aux points de contrôle définis par la loi:
- Inspecter visuellement la voiture ;
- Étudier des différents points de contrôle définis par la loi ;
- Réaliser les tests règlementaires à l'aide de machines et logiciels dédiés;
- Relever des anomalies et déterminer la cause ;
- Rédiger le procès-verbal du contrôle technique du véhicule ;
- Réaliser le rapport remis au client ;
- Expliquer les défaillances constatées au client.
Outre l’aspect technique, le métier couvre également un aspect administratif et relationnel. Une fois le contrôle technique réalisé, le contrôleur technique rédige un rapport de contrôle et précise les anomalies constatées et les réparations à réaliser. Le contrôleur engage sa responsabilité à chaque contrôle.
Les pré-requis pour devenir contrôleur techniqueL'obtention d'un agrément initial de contrôleur technique nécessite au préalable un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) ou un titre de technicien contrôleur de véhicules légers.
Toute personne souhaitant devenir contrôleur technique pour les véhicules légers, doit effectuer une formation initiale relative au contrôle technique VL. La durée minimum nécessaire pour la formation initiale est de 245 heures de théorie en centre de formation et de 70 heures de pratique en centre de contrôle spécialisé. La formation est postérieure à l'obtention de la qualification de technicien contrôleur de véhicules légers définie dans l'arrêté de l'OTC du 18 juin 1991.
Le maintien de la qualification de technicien contrôleur de véhicules légers est composé de 20 heures de formation par année civile.
L'agrément de contrôleur technique n'a pas de durée de validité sauf dans certains cas particuliers.
Ce que prévoit l'article R. 323-18 du code de la route :
" L'agrément d'un contrôleur peut être suspendu ou retiré pour tout ou partie des catégories de contrôles techniques qu'il concerne, si les conditions posées lors de sa délivrance ne sont plus respectées ou s'il est constaté un manquement aux règles fixant l'exercice de l'activité du contrôleur.La décision de suspension ou de retrait n'intervient qu'après que la personne intéressée a été entendue et mise à même de présenter des observations écrites ou orales.En cas d'urgence, l'agrément d'un contrôleur peut être suspendu immédiatement pour une durée maximale de deux mois.Un contrôleur ayant fait l'objet d'un retrait d'agrément ne peut demander un nouvel agrément pendant une durée de cinq ans à compter du retrait."Plusieurs évolutions sont possibles pour un technicien contrôleur de véhicules légers. La première piste, c'est de passer la qualification de contrôleur de poids lourds. Un contrôleur peut aussi évoluer vers un poste de chef d'équipe dans un centre employant plusieurs contrôleurs. Un contrôleur peut également ouvrir son propre centre de contrôle technique ou devenir gérant d'un centre.
L'ouverture d'un centre de contrôle techniqueIl existe deux grandes catégories de centres de contrôle technique: les centres rattachés à un réseau et les centres indépendants.
Un exploitant de centre de contrôle technique doit suivre une formation de 35 heures dans un délai de 6 mois à partir de sa désignation.
La formation de maintien de la qualification d'un exploitant de centre de contrôle technique doit être faite tous les 5 ans. La formation dure 14 heures pour un gérant.
Un exploitant de centre de contrôle technique doit se conformer aux exigences prédéfinies par le Ministère des transports. Les préfectures, les Directions Régionales de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) sont chargées d'encadrer et de contrôler l'activité de contrôle technique. Le contrôle technique des véhicules est une activité réglementée par le Code de la Route (articles R 323-1 à R 323-22).