Le secteur automobile joue aujourd’hui sa survie
Frappé de plein fouet par l'onde de choc économique provoquée par la pandémie Covid-19,
le secteur automobile joue aujourd'hui sa survie.
L'industrie automobile est une
industrie de volume. C'est la saturation de l'outil de production qui permet la réalisation de profits.
Aujourd'hui, la quasi-totalité des
sites de production automobiles sont à l'arrêt, à l'exception des sites Chinois et Coréens qui redémarrent après plusieurs mois de fermeture.
La
demande des marchés s'est effondrée dès la mise en place du confinement pour lutter contre la pandémie et les
perspectives sont noires et incertaines.
Les entreprises, qui représentent plus de la moitié du marché Français, sont pour près de la moitié à l'arrêt et ne survivent que grâce à des mesures de chômage partiel et à la mise en place de lignes de financement permettant de couvrir les besoins de trésorerie.
La clientèle des particuliers est, aujourd'hui, au mieux en télétravail ou en chômage partiel. Demain, une explosion du nombre de demandeurs d'emplois est prévisible.
Le seul atout de l'industrie automobile européenne dans cette situation de crise est l'âge élevé de la clientèle: 55 ans, soit une majorité de retraités dont les pensions de retraite sont (pour certains ou pour une partie) fixes et indépendantes des marchés financiers qui se sont effondrées en quelques semaines.
Selon les chiffres publiés par Volkswagen, le groupe allemand brulerait
2
milliards d'euros par semaine depuis la mise en place du confinement et
l'arrêt des sites de production. Côté recettes: rien. Les usines sont
fermées tout comme les réseaux de distribution.
Pour survivre, les constructeurs automobiles
taillent dans leurs dépenses fixes.
Les
développements techniques sont stoppés.
Les cols blancs sont mis au
chômage partiel.
La plupart des campagnes publicitaires sont annulées.
Dans cette situation sanitaire sans précédent,
l'annulation du Mondial-Paris Motion Festival, qui devait se tenir du 1er au 11 octobre, n'est ni une surprise, ni un événement.
On peut espérer que la crise sanitaire sera derrière nous en octobre 2020.
L'annulation du
Mondial de l'Auto 2020, qui devait se tenir dans six mois, est un
indicateur qui reflète la crise économique à venir du secteur automobile.
Au cours des dernières années, les industriels de l'automobile
ont investi des sommes considérables dans les technologies hybrides et électriques et dans la conduite autonome.
La crise économique du secteur automobile intervient dans un
environnement automobile qui était déjà très incertain et compliqué pour les constructeurs automobiles, notamment du fait des
évolutions réglementaires.
Gouverner c'est prévoir: les dirigeants du secteur automobile jouent la survie économique de l'industrie automobile.
La
distribution automobile va devoir également faire face aux lourds répercussions économiques de cette crise sanitaire.
L'industrie automobile européenne compte près de 13,8 millions de salariés.