67% des Français déclarent prononcer des insultes sur la route principalement
Près de 8 Français sur 10 déclarent proférer des insultes : ils sont 65% à en dire de temps en temps, et 12% tous les jours.
Sur la route,
les Français cèdent à la “road rage”, la rage du volant avec 65% des insultes qui sont entendues sur la route.
33% des Français ont déjà assisté à des violences physiques survenues suite à des insultes.
3 Français sur 4 reconnaissent que les injures sont inutiles : ils ne se sentent pas mieux après.
Sur la route en
voiture, les insultes sont exacerbées.
Sur la route, le sentiment de liberté prône sur les autres sentiments (64% des automobilistes et des piétons, 65% des cyclistes). Pourtant 67% des Français déclarent prononcer des insultes sur la route principalement.
La présence de l'autre, et a fortiori ses incivilités, apparaissent comme des atteintes à ces libertés.
À cela s'ajoute le risque et la peur : les causes « immédiates » des violences verbales sont des comportements à risque : queue de poisson, véhicule trop proche, absence de clignotants…), et en conséquence des violences verbales provoquées par une « peur » de l'accident (66%).
Ce sont bien les
conducteurs de voiture qui s'énervent le plus contre : les vélos en première position (64%), les autres
voitures (57%), les deux-roues et les vélos (54 et 53%) puis les trottinettes (43%).
Ce sont ensuite les conducteurs de trottinettes et les vélos qui s'énervent surtout contre les conducteurs de voiture et contre les piétons.
« Les violences verbales, principalement sur la route, participent à un énervement, à un stress et à la mise en place d'un cercle vicieux devenant inévitable chez les usagers.» explique Alban Gonord, Directeur de l'engagement, Macif.
De quoi les Français s'insultent le plus ?1/ « Connard/Connasse » et «Con/conne» sont les plus utilisés puisqu'ils sont utilisés respectivement par 48% et 43% des Français.
2/ on retrouve « abruti » utilisé par 31% des Français et surtout par les plus de 50 ans (39%)
3/ « Enculé » est utilisé par 13% des Français dont 19% d'hommes
On retrouve ensuite les bien connus : « bouffon », « salaud/salope », « fils de pute », « bâtard » et « tocard » (utilisés surtout par les moins de 35 ans), « pute» puis « pédé » (utilisé par 4% des Français).
Est-ce qu'insulter quelqu'un nous fait vraiment du bien ?Même si 48% des Français reconnaissent se sentir mieux après avoir insulté quelqu'un, ils sont 82% à estimer que ces violences verbales ne permettent pas « de régler les problèmes » et 75% ne les jugent « pas nécessaires ».
Comment y faire face ?Que faire ? « Sur le moment », beaucoup tentent de se maîtriser, c'est-à-dire de s'évader, que ce soit par la musique (57 %) ou par la relativisation (53 %). Mais ces réponses sont immédiates... Sur le fond, 56 % des Français estiment possible de « faire de la prévention », pour sensibiliser et éviter ces « vaines tensions ».
Les violences verbales sont majoritairement imputées à un manque de civilité (56%) mais aussi de discipline (38%) et d'éducation (33%).
Pour les répondants, la prévention doit être assurée via l'éducation (auto-école, parents, stages, ateliers, formations).
Source : Rapport sur les violences verbales de la Fondation Jean-Jaurès/Macif de Mai 2024
Image by Dele Oke from Pixabay