Le marché français des véhicules d'
occasion enregistre une hausse de 3% en 2024 à
5 398 335 immatriculations (pour 5 242 354 véhicules immatriculés en 2023, 5 257 706 en 2022 et 6 070 028 en 2021).
Malgré cette dynamique positive, le volume reste en retrait de 8,0% par rapport à la période pré-Covid (2019). La baisse cumulée de 8,0 % depuis 2019 met en lumière les impacts durables des transformations structurelles du secteur
automobile après le Covid-19. Moins de véhicules neufs sont mis sur le marché, limitant les stocks et maintenant des
prix à des niveaux élevés.
Parallèlement, le marché français du véhicule neuf a baissé de 3,2% en 2024.
Le marché français du véhicule neuf est en diminution de 22,4% par rapport à la période pré-Covid (2019).
En France en 2024, il s'est vendu 3,14 véhicules d'occasion pour 1 véhicule neuf (contre 2,95 véhicules en 2023, 3,4 véhicules en 2022, 3,6 véhicules en 2021, 3,34 véhicules en 2020 et 2,19 véhicules en 2019).
PAR AGE
Les différents segments du marché de l'occasion connaissent des évolutions contrastées.
Les ventes de véhicules d'occasion très jeunes (1 an et moins) ont progressé de 12,8% en 2024 (11% de part de marché). Des constructeurs
automobiles ne pouvant pas écouler toute leur production ont créé une offre en occasion.
Les jeunes
occasions (2 à 5 ans) ont progressé de 1,2% et représentent le segment le plus important avec 26% du total.
Le segment des véhicules âgés de 6 à 10 ans progresse de 5,9% avec une part de marché de 20%.
Le segment des 11 à 15 ans a perdu 4,9% en volume (19% de part de marché).
La progression des ventes de véhicules d'occasion les plus anciens (supérieur à 16 ans) de 5,5% (24% de part de marché) est liée à des contraintes budgétaires et à un intérêt croissant pour des modèles plus accessibles , les consommateurs ne trouvant pas dans des segments plus jeunes des véhicules d'occasion à un prix raisonnable.
PAR MARQUELes marques françaises restent leader sur le marché de l'occasion en France avec 47,9% de part de marché à peine inférieur aux chiffres 2023 (48,3%).
Les marques françaises enregistrent de légères pertes en parts de marché au profit des marques japonaises et coréennes.
Les marques asiatiques sont de plus en plus plébiscitées : les
voitures d'occasion coréennes enregistrent un volume en hausse de 13,8% tandis que les japonaises augmentent de 7,9%.
Après plusieurs années de progressions, les marques premium allemandes n'affichent qu'un léger gain en volume (plus 0,1%) mais une perte de 2,8% de part de marché.
Renault reste la marque la plus vendue en occasion avec une part de marché de 18,39% (contre 18,67% en 2023, 19,2% en 2022 et 19,5% en 2021).
Parmi les stars de 2024, on relève les
performances de
Suzuki qui progresse de 15,11%,
Kia qui progresse de 14,24%,
Hyundai qui progresse de 13,75%,Toyota qui progresse de 11,13%,
DS qui progresse de 9,96%,
Skoda qui progresse de 9,89% et
Dacia qui progresse de 9,15%.
PAR CARROSSERIELes
berlines sont recherchées en priorité (56,0%), suivies des SUV/Tout-terrain (25,4%), des monospaces (7,8%) et des
breaks (5,0%).
PAR MODELELa
Renault Clio (322 226 véhicules) reste la star du marché de l'occasion et progresse de 4,03% en volume et de 0,58% en part de marché.
La
Citroën C3 (162 424 véhicules) progresse de 7,09% en volume et de 3,54% en part de marché.
La
Peugeot 208 (157 843 véhicules) progresse de 13,03% en volume et de 9,29% en part de marché.
PAR MOTORISATION
La motorisation Diesel reste prédominante sur le marché de l'occasion avec 46,9% des immatriculations.
Le Diesel a perdu 7,99% de part de marché en 2024 (46,86% de part de marché) au profit des motorisations essence (40,26% de part de marché), hybrides (6,75% de part de marché), hybrides rechargeables (2,58% de part de marché) et électriques (2,54% de part de marché).
Concernant les
véhicules électriques, les volumes sont en hausse de 54,02%, entre 2024 et 2023.
La
Renault Zoé reste le modèle électrique le plus vendu en France devant la
Peugeot E-208
électrique et la Fiat 500e électrique.
« Nous avions prévu l'année passée que le marché de l'occasion en 2024 allait progresser grâce à une offre plus abondante et des prix légèrement en baisse. C'est effectivement ce que nous constatons : avec une hausse de 3,0 % des immatriculations en année glissante, le secteur a en effet montré une certaine résilience, notamment grâce à la progression des motorisations hybrides (plus 54,2%) et électriques (plus 54,0%). Les motorisations Diesel restent néanmoins prépondérantes avec 46,9% des immatriculations, surtout dans les segments plus âgés où elles sont à des prix attractifs.Pour l'année 2025, nous prévoyons un marché stable, voire en légère baisse, avec encore des prix élevés et une concurrence plus vive avec le marché du véhicule neuf. Le marché continuera sa transition vers des motorisations plus électrifiées grâce à une offre plus abondante de jeunes occasions et des prix plus raisonnables.» commente Vincent Hancart, Directeur Général d'AutoScout24 France.
Sources : NGC Data sur base des chiffres au 31/12/24 et AutoScout24 France.