Le spécialiste des technologies de géolocalisation TomTom dévoile l'état de la congestion dans les plus grandes villes du monde en 2024 (TomTom Traffic Index 2025). La 14e édition du rapport annuel rapport annuel Traffic Index de TomTom fournit des données sur la congestion mondiale et des informations sur les tendances du trafic dans les grandes villes du monde. L'Index est étendu à 500 villes de 62 pays.
Le Traffic Index de TomTom est basé sur les données réelles remontées chaque jour par plus de 600 millions de systèmes de navigation à travers le monde. Pour chaque ville, TomTom indique le temps de trajet moyen par kilomètre à partir des relevés effectués sur des millions de kilomètres roulés en 2024 (732 milliards au niveau mondial).
Les principales tendances de 2024
379 villes sur 500 (76 %) ont vu leur vitesse moyenne générale diminuer en 2024 par rapport à 2023. Dans la plupart de ces villes, les vitesses moyennes en conditions optimales (trafic totalement fluide) sont restées stables, voire ont même montré de légères améliorations par rapport à l'année précédente. La détérioration des vitesses moyennes semble principalement due à une augmentation de la congestion.
En France, seules Le Mans et Metz ont observé une très légère amélioration des temps de parcours. La vitesse moyenne a baissé dans toutes les autres villes. Lyon a connu la baisse de vitesse la plus importante, la vitesse moyenne perdant plus d'un kilomètre/heure (de 26,5 à 25,3 km/h), soit une minute de trajet en plus sur un parcours de 10 kilomètres roulés.
C'est à Bordeaux que la vitesse moyenne a été la plus lente en France, avec une moyenne de 19,3 km/h.
A Paris, ni les fermetures de route lors des Jeux Olympiques et Paralympiques cet été, ni le passage du périphérique à 50 km/h depuis le 1er octobre 2024 n'ont fait monter la capitale en tête du classement des villes françaises les plus embouteillées ou de celui dans lesquelles la vitesse moyenne la plus lente. La moyenne des vitesses observées à Paris était de 20,8 km/h à Paris au cours de l'année 2024.
Facteurs statiques et dynamiques
Les différences dans les temps de trajet (donc des vitesses moyennes observées) entre les villes résultent d'une combinaison de facteurs statiques et dynamiques qui influencent de manière significative la fluidité du trafic et les conditions générales de conduite.
Les facteurs statiques sont déterminés par l'infrastructure du réseau routier et la planification urbaine d'une ville. Le ratio entre autoroutes, routes principales et rues résidentielles, impacte la vitesse générale. Des rues étroites et des intersections nombreuses et complexes limitent la vitesse de déplacements. Les limitations de vitesse, les zones piétonnes ou les zones de trafic limité influent sur les vitesses de conduite des automobilistes.
À ces facteurs statiques s'ajoutent les facteurs dynamiques, c'est-à-dire des conditions en constante évolution qui impactent le trafic au quotidien. Les déplacements domicile-travail aux heures de pointe, les grèves des transports augmentent subitement la densité de véhicules. Les accidents de la route ou des manifestations sur la voie publique, ainsi que les travaux et fermetures de routes perturbent les schémas de circulation normaux, ralentissant la circulation et nécessitant souvent des rallongements et des détours. Enfin, les conditions météorologiques, telles que la pluie, la neige ou le brouillard, réduisent la visibilité et l'adhérence sur la route, obligeant les conducteurs à modifier leur conduite.
La météo est l'un des principaux facteurs naturels qui peuvent le plus paralyser une ville. A titre d'exemple, à Nantes, le 21 novembre 2024, le niveau de congestion à atteint 92% le jour du passage de la tempête Caetano ; il fallait en moyenne 37 minutes pour un trajet-type de 10 km, soit le record de journée la plus lente en 2024. Pour un même trajet type, le temps de parcours moyen à Bordeaux était de 35 minutes 40 secondes le 29 mars 2024, en raison des bouchons provoqués par la tempête Nelson conjuguée aux départs en weekend de Pâques.
Temps de trajet moyen pour 10 km en 2024
France |
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Bordeaux |
31 min.08 s. (19,3 km/h) |
Paris |
28 min. 53 s. (20,8 km/h) |
Marseille |
27 min. 14 s. (22,0 km/h) |
Nice |
25 min. 29 s. (23,5 km/h) |
Nantes |
25 min. 06 s. (23,9 km/h) |
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Monde |
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Barranquilla |
36 min 06 s. (16,6 km/h) |
Calcutta |
34 min 33 s. (17,4 km/h) |
Bangalore |
34 min 10 s. (17,6 km/h) |
Pune |
33 min 22 s. (18 km/h) |
Londres |
33 min 17 s. (18 km/h) |
Au niveau mondial, trois villes indiennes figurent dans le top 5. Barranquilla, en Colombie est la ville où la vitesse moyenne était la plus lente en 2024 (16,6 km/h).
Niveau de congestion moyen en 2024
France |
2024 |
2023 |
|
|
|
Bordeaux |
33 % |
32 % |
Avignon |
32 % |
31 % |
Brest |
32 % |
29 % |
Nantes |
32 % |
31 % |
Toulon |
31 % |
30 % |
|
|
|
Monde |
2024 |
2023 |
|
|
|
Mexico City (Mexique) |
52 % |
47 % |
Bangkok (Thaïlande) |
50 % |
48 % |
Davao City (Philippines) |
49 % |
49 % |
Kumamoto (Japon) |
49 % |
49 % |
Bucharest (Roumanie) |
48 % |
46 % |
Le niveau de congestion correspond au pourcentage de temps additionnel pour effectuer un trajet en raison des ralentissements, par rapport au temps de parcours en conditions optimales avec un trafic fluide.
En 2024, en France, Bordeaux est la ville dans laquelle les bouchons ont l'impact le plus élevé sur les temps de parcours.
Temps moyen perdu en raison de la congestion aux heures de pointe en 2024
France |
2024 |
2023 |
|
|
|
Bordeaux |
113 h |
115 h |
Paris |
101 h |
104 h |
Nantes |
96 h |
95 h |
Marseille |
93 h |
89 h |
Nice |
84 h |
78 h |
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|
|
Monde |
2024 |
2023 |
|
|
|
Lima (Perou) |
155 h |
137 h |
Dublin (Irlande) |
155 h |
150 h |
Mexico City (Mexique) |
152 h |
140 h |
Bucharest (Roumanie) |
150 h |
145 h |
Kumamoto (Japon) |
149 h |
153 h |
En 2024, les automobilistes qui ont effectué un trajet de 10 km deux fois par jour aux heures de pointe ont perdu en moyenne 113 heures à Bordeaux, ville la plus embouteillée aux heures de pointe en France.
Au niveau mondial, Lima et Dublin sont en haut du classement des bouchons aux heures de pointe : les automobilistes ont perdu 155 heures en moyenne, pour un trajet d'une distance de 10 km deux fois par jour aux heures de pointe.
Alors que les zones urbaines continuent de s'étendre partout dans le monde, la congestion routière devient un problème de plus en plus pressant à résoudre.
« La combinaison de la croissance démographique et économique exerce une pression significative sur nos réseaux de transport », a déclaré Ralf-Peter Schäfer, vice-président du trafic chez TomTom. « Des infrastructures obsolètes et une planification routière inefficace ne parviennent pas à suivre la demande. De plus, l'essor du commerce en ligne a entraîné une augmentation du trafic de fret, compliquant davantage la situation. Sans une transition vers une réglementation accrue et des options de transport durables, nous risquons d'aggraver une congestion qui impacte tous les habitants de nos villes. »
« La mobilité urbaine résulte de l'interaction entre des facteurs statiques, qui déterminent le potentiel de déplacements efficaces, et des facteurs dynamiques, qui créent des variations et des perturbations pour les usagers de la route, poursuit Ralf-Peter Schäfer. Nos données sur le trafic permettent aux urbanistes de comprendre ces facteurs, afin qu'ils puissent concevoir des villes équilibrant mobilité, sécurité et accessibilité. »
Source : TomTom
Traffic Index de TomTom :
Le Traffic Index de TomTom est devenu le baromètre de la mobilité urbaine dans le monde. Les données de trafic de TomTom, alimentées par 600 millions d'appareils connectés, sont un indicateur de la façon dont les gens se déplacent, des niveaux d'activité économique et du commerce mondial. L'indice de trafic de TomTom est utilisé par des analystes et des entreprises pour expliquer un monde en mutation. La mobilité urbaine joue un rôle essentiel dans des domaines tels que le changement climatique, la santé et le développement économique.
Méthodologie :
Nouvelles limites de ville et nouvelle méthodologie. Pour cette nouvelle édition du Traffic Index, TomTom a modifié sa méthode de définition des centres-villes et des zones métropolitaines afin de mieux refléter les conditions de circulation réelles et de permettre des comparaisons standardisées entre les villes.
Les définitions des villes sont basées sur les volumes de déplacement à l'intérieur d'une zone géographique spécifiée. TomTom cartographie tous les déplacements enregistrés sur un système de grille hexagonale pour identifier les zones interconnectées au sein de la ville. Le « centre-ville » est défini comme le regroupement des hexagones les plus denses représentant 20 % de tous les trajets, tandis que la « zone métropolitaine » englobe tous les hexagones dans lesquels ont été effectués 80 % de tous les trajets dans la ville.
Cette approche garantit que la définition d'une ville repose sur des modèles de déplacement réels, réalisés par des personnes réelles. Cela nous permet également de distinguer les régions suburbaines et métropolitaines dans notre analyse, en adoptant une approche évolutive à l'échelle mondiale et basée sur les données pour la définition des villes.
Photo photographie-de-paysage-de-voitures-7674 de Life Of Pix de Pexels