Dekra Automotive dresse
un premier bilan du contrôle technique des véhicules de la catégorie L qui regroupe les véhicules 2 et 3 roues motorisés et les quadricycles dont les quads et les voitures sans permis.
Une catégorie L hétérogèneLa catégorie L se compose des véhicules motorisés à 2 ou 3 roues, des quads et des voitures sans permis. On retrouve dans cette définition les cyclomoteurs (moins de 50 cm3), les motocyclettes (jusqu'à 125 cm3), les motos (toutes cylindrées au-delà de 125 cm3) et les quadricycles à moteur (dont les quads et les voitures sans permis).
Cet ensemble hétérogène constitue un parc roulant oscillant entre 3 et 4 millions d'unités.
A date, plus de
500 000 contrôles techniques ont été réalisés depuis le 15 avril. Sur ces premiers mois, Dekra Automotive réalise une part de marché à 23%.
Les deux et trois roues de 125 cm3 et plus représentent 84% du parc contrôlé. Les cyclomoteurs plafonnent à 8%, suivis par les voiturettes (5%) et les quads (3%).
"La sous-représentation des cyclomoteurs, qui constituent pourtant 30% du parc immatriculé, s'explique probablement en partie par l'âge des conducteurs, souvent très jeunes, qui sont insuffisamment sensibilisés aux enjeux sécuritaires. Cette catégorie, dont la vétusté moyenne est de 17,3 années, obtient un taux de refus supérieur à 20%, comparable à celui des véhicules légers. Rappelons que les cyclomotoristes sont malheureusement surreprésentés dans les accidents et décès sur la route avec un facteur de risque dix-sept fois supérieur à celui des automobilistes", indique Rémi Courant, directeur qualité et technique chez Dekra Automotive.
Un parc de deux roues présentant un niveau d'entretien globalement satisfaisantMalgré une moyenne d'âge du parc contrôlé élevée à près de 18 ans, les deux roues de 125 cm3 et plus présentent un taux de refus modéré à 9,45%. Les principales défaillances relevées sur cette catégorie de véhicules concernent les dispositifs d'identification (plaque d'immatriculation), les pneumatiques (usure, entailles, montage), les émissions de polluants, l'amortissement et les feux stop. Ces premières résultats montrent un niveau d'entretien globalement satisfaisant du parc de deux roues de 125 cm3 et plus, avec malgré tout près d'un véhicule sur 10 présentant des défauts de nature à remettre en cause la sécurité
routière ou la protection de l'environnement.
Zoom sur les voiturettesLes "voiturettes" qui se conduisent sans permis (96% de diesel) présentent une surreprésentation géographique dans la moitié nord de la France contrairement aux motos plus représentées dans la moitié sud.
Le parc contrôlé des voitures sans permis, dont l'âge moyen est de 12,8 ans, présente des
caractéristiques marquées. C'est en effet la tranche de véhicules qui affiche le taux de prescription de contre-visite le plus élevé comparé à la moyenne générale de la catégorie L : 30,60% de défaillances majeures (contre 11,42% pour l'ensemble de la catégorie L) et 0,70% de défaillances critiques (contre 0,14% pour l'ensemble de la catégorie L).
"Ce taux de défaillances est important mais n'est pas surprenant au regard de l'état du parc roulant et de la construction par définition plus légère de ces véhicules. Les défaillances les plus récurrentes concernent l'usure des pneumatiques (pour 8,2% des contrôles réalisés), les amortisseurs endommagés (7,1%), les roulements de roue défaillants (6,6%) ou encore des éléments de carrosserie endommagés ou mal fixés (4,4%)", poursuit Rémi Courant.
" Et le coût élevé des pièces et des réparations pour ce type de véhicule freinant voire empêchant l'entretien régulier par leur propriétaire explique aussi ce taux de contre-visite ", conclut Karine Bonnet.