Selon les chiffres provisoires de l'Observatoire national interministériel de la sécurité
routière (ONISR),
3 541 personnes auraient perdu la vie sur les routes de France (métropole et Outre-mer) en 2022.
Les chiffres définitifs seront connus au printemps 2023.
Les modifications profondes des conditions de trafic depuis mars 2020 en raison de la crise sanitaire et le caractère particulièrement atypique de cette année 2020, ont conduit l'ONISR à prévoir, pour ses données conjoncturelles 2022, une double comparaison avec les données 2021 mais aussi 2019, année « avant crise sanitaire ».
Stabilité de la mortalité par rapport à 2019, année avant pandémie, en France MétropolitaineSelon les estimations de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 3 260 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en 2022, contre 2 944 en 2021 (en hausse de 10,7 %), et 3 244 en 2019 (en hausse de 0,5 %), année de référence.
L'année 2022 est marquée par la fin des restrictions sur les déplacements et des obligations de télétravail. Même si la pandémie de Covid-19 est toujours active, les déplacements et l'accidentalité ont retrouvé un niveau proche de celui d'avant pandémie, avec néanmoins une évolution des mobilités vers des modes de déplacement doux (vélos, engins de déplacement personnel motorisés) et le maintien d'un certain niveau de télétravail.
Baisse du nombre de blessés toutes gravités et baisse du nombre de blessés gravesLe nombre total de blessés est estimé à 236 000, en diminution de 1,3 %.
Le nombre de blessés graves est estimé à 16 000 blessés graves, en diminution de 1,9 %.
Baisse de la mortalité des automobilistes et des deux-roues motorisésLes occupants de véhicule de tourisme ont été 1 563 à trouver la mort sur les routes de France métropolitaine (soit une baisse de 59 tués) et 4 800 à être blessés gravement (en baisse de 7 % par rapport à 2019). La part des automobilistes dans la mortalité routière n'est désormais plus majoritaire (48 %).
Les usagers de deux-roues motorisés connaissent une baisse de leur mortalité et de la gravité de leurs blessures, avec 715 tués (en baisse de 34 tués) et 5 300 blessés graves (en baisse de 7 % par rapport à 2019).
Hausse de la mortalité des cyclistes et des utilisateurs d'engins de déplacements personnels motorisésLes cyclistes enregistrent une hausse de 30 % de leur mortalité avec 244 tués (soit une hausse de 57 tués par rapport à 2019) et davantage de blessés graves : 2 600 (en hausse de 300 soit 13 %) . La pratique cycliste rurale/hors agglomération accuse une hausse préoccupante de 47 % de sa mortalité et de 22 % du nombre de blessés graves par rapport à 2019.
Les utilisateurs d'engins de déplacement personnel motorisés (EDPm) subissent une forte augmentation de leur accidentalité : 34 trottinettistes ont perdu la vie en 2022 (ils étaient 10 en 2019). La gravité de leurs blessures est également en forte hausse : 600 blessés graves estimés en 2022, soit 400 de plus qu'en 2019.
Les piétons ont été 484 à trouver la mort (en hausse de 1 par rapport à 2019) et 2 000 à être blessés gravement. L'augmentation est liée à la hausse des heurts de piétons hors agglomération et sur autoroute (57 piétons décédés sur autoroute).
À kilomètres parcourus comparables, la part des hommes dans la mortalité routière se renforce à 78 % (contre 77,9 % en 2021 et 77,3 % en 2019).
Les jeunes de 18-24 ans comptent parmi les plus à risque : 552 tués (soit 101 tués par million d'habitants de cet âge) et 2 700 blessés graves (soit 502 par million d'habitants de cet âge). Les 14-17 ans, s'ils ne présentent plus de sur-risque d'être tué (98 décès en 2022 soit 30 tués par million d'habitants de cet âge), sont cependant particulièrement à risque d'être blessés gravement (1 600 blessés graves soit 486 par million d'habitants de cet âge).
Les tranches d'âge qui enregistrent une augmentation de leur mortalité sont les 35-44 ans (en hausse de 39 tués par rapport à 2019) et les 65-74 ans (en hausse de 66 tués par rapport à 2019). La tranche d'âge qui enregistre la tendance la plus favorable est celle des 25-34 ans, avec une diminution de 56 tués, pour 460 décès.
Hausse de la mortalité sur le réseau autoroutierLes autoroutes enregistrent une forte hausse de la mortalité : en hausse de 14 % passant de 263 en 2019 à 300 tués en 2022. Cela représente 9 % de la mortalité routière, contre 32 % sur les routes en agglomération (stable par rapport à 2019) et 59 % hors agglomération (en baisse de 1 % par rapport à 2019).
En termes de blessés graves, la baisse la plus marquée se situe en agglomération (7 200 blessés graves estimés sur ce réseau routier, soit une baisse de 5 % par rapport à 2019). Avec 7 600 blessés graves estimés sur les routes hors agglomération, le nombre de blessés graves est en hausse de 1 %).
Hausse de la mortalité outre-mer en 2022Selon l'ONISR, 281 personnes ont été tuées Outre-mer en 2022, soit une augmentation de 11% par rapport à 2019 : 170 dans les départements d'outre-mer (DOM) et 111 dans les collectivités d'outre-mer (COM) ou en Nouvelle-Calédonie.
Les deux-roues motorisés (99 tués), les jeunes de 18-24 ans (57 tués), les jeunes adultes 25-44 ans (115 tués), le défaut de port du casque (concernant la moitié des décès en deux-roues motorisés) et de la ceinture de sécurité (entre la moitié et 85 % des personnes décédées n'étaient pas attachées selon les territoires) constituent les principaux enjeux de sécurité routière en outre-mer.
Source: ONISR
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