Une augmentation des taxes sur le diesel pour réduire la « diésélisation » du marché
Une augmentation des taxes sur le diesel pour réduire la « diésélisation » du marché
Afin de mettre fin au « traitement fiscal favorable » du gazole et à la « diésélisation massive » du parc automobile français, le gouvernement a décidé brutalement d'augmenter la taxation du diesel d'un centime par litre à partir de 2016.
Cette hausse progressive de la taxation du diesel sur plusieurs années s'accompagne d'une baisse de la fiscalité sur l'essence.
Cette augmentation des taxes sur le diesel intervient alors que l'automobiliste a déjà supporté une augmentation de deux centimes de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gazole. Cette précédente hausse visait à compenser la suppression de l'écotaxe.
Taxant tous les véhicules diesel, y compris les plus récents équipés de filtres à particules et de pièges à Nox, cette nouvelle taxe s'apparente à un « impôt » déguisé créé par le gouvernement. Certains pouvant y voir la reprise de la « valls » des taxes.
En effet, la « diésélisation » du marché est en baisse régulière depuis plusieurs années (64% en 2014, en baisse de 3 points par rapport à 2013) et la norme Euro 6 limite tellement l'intérêt des mini-citadines diesel qu'elles ont disparus du catalogue de nombreux constructeurs. De nombreuses mini-citadines sont exclusivement proposées avec une motorisation essence (Citroën C1, Hyundai i10, Kia Picanto, Peugeot 108, Seat Mii, Skoda Citigo, Toyota Aygo, Renault Twingo, Smart Fortwo, Smart Forfour, Volkswagen up!....).
En 2013, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) représentait 60,6 centimes d'euro par litre de super et 42,8 centimes d'euro sur le litre de gazole.
La taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) rapporte entre 20 et 25 milliards d'euros par an aux finances publiques de l'Etat Français.
Rappelons que le gouvernement français a directement et largement contribué à la « diésélisation massive » du parc automobile français via le « traitement fiscal favorable » du gazole et le bonus écologique qui favorisait les véhicules diesel aux faibles émissions de CO2.
Pour l'Automobile Club Association, l'automobiliste "paie aujourd'hui la note d'une politique incohérente et punitive".
"Personne ne sera dupe. Au nom de l'Ecologie, l'Etat invente une taxe qui va venir pénaliser davantage les ménages français. Les ventes de carburant diesel étant majoritaires en France, l'Etat créé un impôt supplémentaire après les 2 hausses successives des taxes sur le carburant il y a moins d'1 an" déclare Daniel Quéro, Président de l'association "40 millions d'automobilistes".
Pensez-vous que le résultat des élections législatives anticipées remette en question les interdictions de circulation des véhicules thermiques les plus anciens dans les Zones à Faibles Emissions ZFE ?