Aux Pays-Bas, depuis mars 2020,
les autoroutes étaient limitées à 100 km/h dans le but de réduire les émissions polluantes des véhicules et d'améliorer la qualité de l'air.
Après plusieurs années d'étude et faute d'effet positif, le gouvernement néerlandais a décidé de manière pragmatique de repasser le réseau autoroutier à 130 km/h, à compter du deuxième trimestre 2025.
Les Pays-Bas n'ont pas hésité à revenir sur une mesure d'abaissement des vitesses dès lors que les études ont démontré son inefficacité. Une décision à contre-courant de ce que la France pratique depuis de nombreuses années en matière de politique de mobilité individuelle (appels constants à réduire la vitesse sur les autoroutes…), prise au piège d'une idéologie écologiste qui consiste à pointer l'
automobile comme seule responsable de tous les maux.
« L'Agence néerlandaise d'évaluation environnementale, l'Institut national pour la Santé publique et l'Environnement ainsi que l'Université de Wageningen ont attentivement étudié les effets de plusieurs mesures relatives à la réduction des oxydes d'azote, et le résultat est frappant : la réduction de la vitesse n'a qu'un impact ‘négligeable', pour ne pas dire ‘insignifiant' sur la qualité de l'air. Le gouvernement néerlandais a donc agit avec pragmatisme en revenant aux 130 km/h », estime Philippe Nozière, président de l'association « 40 millions d'automobilistes ».
« Avec l'expérience néerlandaise, on dispose désormais d'un bon exemple sur ce qu'il est utile ou non de faire de matière de limitations de vitesse pour réduire les émissions polluantes des véhicules. La France a fait de l'automobile le symbole d'un combat politique, et on justifie toute mesure anti-voiture par le fait qu'elle serait à l'origine de tous les maux de la Planète. C'est ainsi qu'on se retrouve avec une limitation à 80 km/h au lieu de 90, des messages ‘alertes pollution' qui nous imposent de réduire notre vitesse et des décideurs politiques sous influence du lobby vert qui se disent ouvertement favorables aux 110 km/h sur autoroute... Mais tout cela n'est que pure idéologie. Il est temps de changer de logiciel et d'agir avec pragmatisme », déclare Pierre Chasseray, délégué général de l'association « 40 millions d'automobilistes ».
Source: Association « 40 millions d'automobilistes »
Photo vue-aerienne-du-paysage-urbain-avec-l-autoroute-centrale-30652610 de SINAL Multimédia de Pexels