L'organisme technique central (OTC) a publié le bilan d'activité 2023 des centres de contrôle technique automobile pour les véhicules légers.

26 917 860 de contrôles techniques ont été réalisés en 2023 pour l'ensemble des véhicules, soit une augmentation de 5,61% du volume d'activité par rapport à 2022 (25 558 192 contrôles techniques).

Parmi les 26 917 860 de contrôles réalisés, les véhicules particuliers (M1) ont représenté 19 456 481 contrôles techniques périodiques.

Au 31 décembre 2023, le contrôle technique automobile porte sur 13 fonctions, comprenant 152 points de contrôle pouvant conduire à 665 défaillances dont 489 sont soumises à l'obligation de contre-visite dont 360 majeures et 129 critiques.

Au 31 décembre 2023, concernant les véhicules particuliers (M1), le pourcentage de contrôles techniques périodiques ne présentant aucune des défaillances élémentaires de la nomenclature est en diminution par rapport à 2022. Il s'établit à 10,27% en 2023 alors qu'il était de 10,47% en 2022.

Pour les véhicules particuliers (M1), le taux de prescription de contre-visites à l'issue des contrôles techniques périodiques est de 19,02%, il était de 19,00% en 2022.

Sur l'ensemble des véhicules particuliers (M1) déclarés non conformes en 2023, 18,32% de ces contrôles techniques périodiques ont fait l'objet d'une prescription de contre-visite pour défaillances majeures et 0,70% pour défaillances critiques.

Les défaillances le plus souvent relevées sont essentiellement dues à un manque d'entretien ou un manque de suivi des recommandations du constructeur.

Dans le classement des défaillances motivant la prescription d'une contre-visite, on retrouve la fonction essieux, roues, pneus et suspension, la fonction feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques et la fonction nuisances.

La fonction essieux, roues, pneus, suspension toutes défaillances confondues, représente 10,34% des contrôles techniques périodiques. Cela concerne principalement l'état des pneumatiques (gravement endommagés ou entaillés pour 3,36%), une atteinte de l'indicateur d'usure de la profondeur des sculptures des pneumatiques (2,17%), un amortisseur endommagé ou donnant des signes de fuite ou de dysfonctionnement grave (1,47%) ou une usure excessive des rotules de suspension (1,42%). Cela traduit une augmentation du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 10,20 % en 2022.

La fonction feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques représente 8,99% des contrôles techniques périodiques dont 4,68% pour une orientation d'un feu de croisement en dehors des limites prescrites par les exigences, 2,01% pour une source lumineuse défectueuse ou manquante (visibilité fortement réduite des feux stop), 1,50% pour une source lumineuse défectueuse des feux de position avant, arrière et latéraux, feux de gabarit, feux d'encombrement et feux de jours, 1,37% pour une lampe / source lumineuse défectueuse ou manquante (visibilité fortement réduite des phares). Ce taux s'explique notamment par l'absence de connaissance de l'usager voire parfois du professionnel sur les bonnes mesures pour se mettre en conformité. Cela traduit une augmentation du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 8,91 % en 2022.

La fonction nuisances représente 6,76% des contrôles techniques périodiques et comprend pour 2,79% des cas pour un contrôle impossible des émissions d'opacité à l'échappement (Véhicules Diesel), 2,66% pour une opacité dépassant la valeur de réception ou une instabilité des mesures d'opacité (Véhicules Diesel), 1,74% pour un dysfonctionnement important du relevé du système OBD en opacité (Véhicules Diesel), 0,62% pour une opacité dépassant les limites réglementaires, en l'absence de valeur de réception ou une instabilité des mesures d'opacité (Véhicules Diesel), 1,63% pour des émissions gazeuses dépassant les niveaux réglementaires, en l'absence de valeur constructeur (Véhicules Essence), 1,70% pour un contrôle impossible des émissions gazeuses à l'échappement (Véhicules Essence), 1,48% pour un coefficient lambda hors tolérance ou non-conforme aux spécifications du constructeur (Véhicules Essence), 1,33%pour un dysfonctionnement important du relevé du système OBD des émissions gazeuses (Véhicules Essence), 1,59% pour une fuite excessive de liquide autre que de l'eau susceptible de porter atteinte à l'environnement ou constituant un risque pour la sécurité des autres usagers de la route (Véhicules toutes énergies confondues). Cela traduit une diminution du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 6,86 % en 2022.

La fonction équipements de freinage pour 5,28% des contrôles techniques périodiques dont 1,56% pour une usure excessive (marque minimale atteinte) des garnitures ou plaquettes de freins, 1,09% pour un déséquilibre notable des performances du frein de service, 0,92% pour une efficacité insuffisante de l'efficacité du frein de stationnement, 0,81% pour un disque ou un tambour usé. Cela traduit une stabilisation du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 5,29 % en 2022.

La fonction châssis et accessoires du châssis pour 4,01% des contrôles techniques périodiques dont 0,79% pour une mauvaise fixation ou manque d'étanchéité du système d'échappement des tuyaux d'échappement et silencieux, 0,77% pour une mauvaise fixation ou endommagement susceptible de causer des blessures en cas de contact des pare-chocs, protection latérales et dispositifs anti-encastrement arrière, 0,69% pour un capuchon anti-poussière de la transmission manquant ou fêlé, 0,35% pour une corrosion excessive du châssis affectant la rigidité de l'assemblage. Cela traduit une augmentation du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 3,94 % en 2022.

La fonction visibilité pour 2,79% des contrôles techniques périodiques dont 1,24% pour un balai d'essuie-glace manquant ou manifestement défectueux, 0,44% pour un miroir ou dispositif inopérant, fortement endommagé ou mal fixé des rétroviseurs, 0,42% pour un lave-glace inopérant du pare-brise, 0,37% pour un vitrage fissuré ou décoloré, à l'intérieur de la zone de balayage des essuie-glaces ou de vision des rétroviseurs. Cela traduit une légère diminution du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 2,81 % en 2022.

La fonction direction pour 2,39% des contrôles techniques périodiques dont 1,22% pour une usure excessive des articulations de la timonerie de direction, 0,54% pour un jeu entre des organes qui devraient être fixes de la timonerie de direction, 0,31% pour un capuchon anti-poussière manquant ou gravement détérioré de la timonerie de direction, 0,17% pour un manque d'étanchéité (formation de gouttelettes) du boitier ou de la crémaillère de direction. Cela traduit une diminution du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 2,45 % en 2022.

La fonction autre matériel pour 2,08% des contrôles techniques périodiques dont 0,54% pour une signalisation d'une défaillance via l'interface électronique du véhicule de l'airbag, 0,43% pour un coussin gonflable manifestement inopérant de l'airbag, 0,32% pour un non-fonctionnement de l'avertisseur sonore (totalement inopérant), 0,23% pour une coupure ou signes de distension de la ceinture de sécurité et de leurs boucles. Cela traduit une diminution du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 2,12 % en 2022.

La fonction identification du véhicule pour 1,01% des contrôles techniques périodiques dont 0,31% pour une inscription manquante ou illisible d'une plaque d'immatriculation, 0,26% pour une plaque d'immatriculation non-conforme, 0,13% pour une plaque d'immatriculation manquante ou mal fixée (risque de tomber), 0,13% pour un état du véhicule ne permettant pas la vérification des points de contrôle. Cela traduit une légère diminution du taux de non-conformité de cette fonction qui était de 1,03 % en 2022.

Principales défaillances majeures (toutes fonctions confondues concernant l'ensemble des véhicules):

4,68% pour une orientation d'un feu de croisement en dehors des limites prescrites par les exigences,
3,36% pour un pneumatique gravement endommagé, entaillé ou un montage inadapté,
2,79% pour un contrôle impossible des émissions d'opacité à l'échappement,
2,66% pour une opacité dépassant la valeur de réception ou une instabilité des mesures d'opacité,
2,17% pour une atteinte de l'indicateur d'usure de profondeur des sculptures des pneumatiques,
2,01% pour une source lumineuse défectueuse ou manquante : visibilité fortement réduite des feux stop.

Principales défaillances critiques (toutes fonctions confondues concernant l'ensemble des véhicules):

0,24% pour une corde visible ou endommagée des pneumatiques,
0,08% pour une usure excessive (marque minimale non visible) de la garniture ou plaquettes de freins,
0,08% pour une efficacité inférieure à 50% de la valeur limite du frein de stationnement,
0,06% pour un non-fonctionnement des feux stop (aucune source lumineuse),
0,05% pour une non-conformité aux exigences de la profondeur des sculptures des pneumatiques,
0,05% pour un déséquilibre important sur l'essieu directeur du frein de service.

Le contrôle technique fait le constat d'un parc automobile âgé et vieillissant.

En 2023, près de 58.70% des véhicules passés au crible du contrôle technique avaient plus 10 ans, alors qu'en 2013 cette proportion ne représentait que 50,73% du parc.

Près de 75% de véhicules sont âgés de plus de 7 ans.

L'âge moyen des véhicules particuliers (M1) lors du Contrôle Technique Périodique est en hausse en 2023 par rapport à 2022 passant de 12,4 ans à 12,5 ans.

Plus le véhicule est âgé, plus le taux de contre-visite augmente.

Les véhicules particuliers de moins de 4 ans ont un taux de contre-visite de 4,2%, ce résultat culmine à 25% pour les véhicules âgés de plus de 10 ans.

Les automobilistes prennent davantage soin de leur véhicule, rallongeant ainsi la durée de vie leur véhicule.

Un entretien régulier et préventif permet de maintenir le véhicule dans le temps.

Source: Bilan du Contrôle Technique Périodique des véhicules légers 2023 UTAC-OTC