Le marché français des
véhicules d'occasion enregistre une légère contraction de 0,3% en 2023 à
5 242 354 immatriculations, soit une mauvaise année (pour 5 257 706 véhicules immatriculés en 2022 et 6 070 028 véhicules immatriculés en 2021)
Après une année record en 2021, le marché des véhicules d'occasion est en baisse.
Par rapport à la période pré-Covid (2019), la baisse du marché français des véhicules d'occasion atteint 9,3%.
Parallèlement, le marché français du véhicule neuf a progressé de 16,1%.
En France en 2023, il s'est vendu 2,95 véhicules d'occasion pour 1 véhicule neuf (contre 3,4 véhicules en 2022, 3,6 véhicules en 2021, 3,34 véhicules en 2020 et 2,19 véhicules en 2019).
En 2023, la progression des livraisons de véhicules neufs a permis d'augmenter les stocks de véhicules d'occasion chez les professionnels.
L'année 2023 a été caractérisée par une stabilité des
prix de vente après deux ans de fortes augmentations.
Les prix sont néanmoins très élevés freinant ainsi une reprise plus vigoureuse du marché de l'occasion.
PAR AGELes différents segments du marché de l'occasion connaissent des évolutions contrastées.
Le segment des très jeunes
occasions (1 an et moins) est en repli avec une perte de 9,3% en volume (9,84% de part de marché) en raison du manque d'offres, les constructeurs ne devant pas faire d'immatriculations tactiques (immatriculations véhicules 0 km) gonflant les chiffres de ventes de
voitures neuves.
Cette évolution entraîne une tension à la hausse sur les prix des véhicules d'occasion récents (1 an et moins), ce qui pousse les acheteurs à se tourner vers des modèles plus anciens moins onéreux.
Les jeunes occasions (2 à 5 ans) sont restées stables (moins 0,3%) et représentent le segment le plus important avec 26,7% du total.
Le segment des véhicules âgés de 6 à 10 ans continue sa lente érosion avec 18,9% de part de marché contre 19,2% en 2022.
Le segment des 11 à 15 ans a perdu 4,5% en volume.
L'évolution la plus spectaculaire est à observer dans le segment le plus âgé soit les « 16 ans et plus ». Ce segment progresse de 9,6%, les consommateurs ne trouvant pas dans des segments plus jeunes des véhicules d'occasion à un prix raisonnable.
PAR MARQUELes marques françaises enregistrent de légères pertes en volume au profit des marques allemandes.
A quelques exceptions, toutes les marques montrent un déclin en volume dans un marché en berne.
Les marques françaises accusent des légères pertes en part de marché assez similaires avec
Renault moins 2,06%,
Peugeot moins 0,48% et
Citroën moins 3,95%.
La marque
DS est une exception. Elle progresse de 53,02% en volume et de 53,46% en part de marché et augmente sa part de marché à 1,19%.
Renault reste la marque la plus vendue en occasion avec une part de marché de 18,67% (contre 19,2% en 2022 et 19,5% en 2021).
Les marques allemandes Premium gagnent en parts de marché, mais de façon moins flagrante par rapport aux années antérieures.
BMW est la première marque Premium avec une part de marché de 4,44% soit une augmentation de 1,49% devant
Audi stable (4,31% de part de marché) et
Mercedes-Benz (4,19% de part de marché).
La raison de cette performance relative est probablement à chercher du côté des prix très élevés.
Parmi les stars de 2023, on relève les
performances de
Toyota qui progresse de 4,4%, de
Dacia qui progresse de 12,6%, de
Kia qui progresse de 4,7% et de
Skoda qui progresse de 6,5%.
PAR CARROSSERIELes
berlines sont recherchées en priorité (56,2%), suivies des SUV/Tout-terrain (23,1%) et des monospaces (8,3%).
Les SUV/Tout-terrain font un bond de 7,4%, alors que le segment des monospaces perd 7,9% en volume.
PAR MODELELa
Renault Clio reste la star du marché de l'occasion mais perd 1,3% en volume et 1,0% en part de marché.
La famille Peugeot 205-208 se classerait en première place si les générations étaient consolidées avec un volume de 360 013 unités en hausse de 2,7% en volume sur l'année.
Dans le Top 25, on
note les progressions de la
Citroën C3 (plus 4,4%),
Peugeot 208 (plus 7,7%), la
Peugeot 2008 (plus 5,9%), la
Dacia Sandero (plus 12,1%), la
Toyota Yaris (plus 5,7%), le
Dacia Duster (plus 11,5%) et de la
Peugeot 5008 (plus 10,8%).
PAR MOTORISATIONLa motorisation Diesel reste prédominante sur le marché de l'occasion.
Le Diesel n'a perdu que 2,3% de part de marché en 2023 (50,9% de part de marché) au profit des motorisations essence (40,27% de part de marché), hybrides (6,23% de part de marché) et électriques (1,70% de part de marché).
Ceci est dû à la relative pénurie de l'offre en véhicules essence et aux prix des hybrides qui restent très élevés.
Le prix des véhicules essence a légèrement augmenté de 2% sur 1 an alors que, dans le même temps, le prix des Diesel a baissé de 6%.
Concernant les
véhicules électriques, si les volumes sont en hausse de 21,4%, entre 2023 et 2022, on observe un ralentissement de la progression des immatriculations et des prix qui diminuent de 17% sur un an.
La
Renault Zoé reste le modèle électrique le plus vendu en France malgré une légère baisse de 1,9%. De
nouveaux modèles électriques font leur apparition dans le Top 10 électrique comme la Peugeot
208 électrique qui prend la 2ème place à Tesla Model 3. La
Renault Mégane électrique et la
Dacia Spring font leur entrée dans le Top 10 électrique.
« Nous avions prévu l'année passée que les prix devaient se réduire au vu des stocks des professionnels qui commençaient à augmenter et à la demande qui resterait faible. Le volume est en effet resté à un niveau assez bas et les prix sont à présent stables, même si certains types de motorisation enregistrent des baisses de prix conséquentes : Diesel moins 6% et les électriques moins 17%. L'augmentation des ventes et les livraisons de voitures neuves a permis de regarnir les stocks des professionnels. Le marché du neuf affiche néanmoins moins 20% par rapport à la période pré-covid.Pour 2024, nous prédisons une amélioration des ventes sur le marché de l'occasion encouragée par une baisse des prix et une offre plus abondante. Après plusieurs années d'attentisme, les consommateurs devraient être plus nombreux à changer de véhicules, profitant de bonnes affaires notamment avec les motorisations Diesel mais également avec les voitures électriques. » commente Vincent Hancart - Directeur Général d'AutoScout24 France.
Source: AutoScout24