Pour ou contre le
Diesel, les
avis sont partagés et de nombreuses études suscitent de
vives réactions.
Impacts environnementaux ou économiques sont autant de facteurs qui ont fait naître la
« polémique du Diesel » en France.
Dans le contexte actuel d'une
actualité autour de la pollution atmosphérique, le Diesel est largement pointé du doigt et
toutes sortes d'idées préconçues circulent parfois sans véritables fondements.
On entend souvent des bribes d'informations qui biaisent la réalité voire qui aboutissent à des contre-vérités.
Conséquence : des prises de décisions à court terme qui n'apportent pas de solution pérenne pour combattre efficacement et durablement la pollution.
Sans vouloir prétendre que le Diesel, au même titre que l'Essence, soit inoffensif, l'association « Diéséliste de France » veut alimenter le débat en apportant un nouvel éclairage sur de nombreuses idées reçues concernant le Diesel, chiffres et études à l'appui.
L'objectif clairement affiché est de combattre les idées reçues inexactes qui alimentent la polémique autour du Diesel et souligner les atouts des véhicules Diesel modernes face aux
véhicules Electriques et Essence.
Focus sur une idée reçue bien ancrée dans la conscience collective.
Seul le Diesel émet des particules fines ! C'est FAUX.Le
transport routier représente
5% des émissions de particules totales en suspension, soit 10 fois moins que l'agriculture.
Le
transport routier représente
18% des émissions de particules fines de diamètre inférieur à 2,5 microns, soit 2.5 fois moins que le secteur résidentiel/tertiaire.
Dépourvus de filtres à particules (FAP), les
dernières générations de véhicules essence à injection directe rejettent plus de particules fines que les véhicules Diesel.
Les émissions de particules totales en suspension (TSP) - 2011 (Source: CITEPA -Centre Interprofessionnel Technique d'Etudes de la Pollution Atmosphérique-):Tous les secteurs d'activité contribuent aux émissions qui s'élèvent en 2011 à 878kt. Il s'agit pour l'année 2011, par ordre d'importance de :
- l'agriculture/sylviculture avec 52% des émissions de la France métropolitaine, notamment du fait des cultures qui représentent 88% du secteur,
- l'industrie manufacturière avec 31%, notamment du fait de la construction, avec les chantiers et le BTP qui représentent 55,6 % du secteur,
- le résidentiel/tertiaire (10%) du fait de la
consommation de bois,
- le transport routier (5%),
- les modes de transport hors routier (1%),
- la distribution et transformation d'énergie (1%).
Sur la période 1990-2011, les émissions totales ont baissé de 29% ( moins 359 kt). Tous les secteurs ont contribué à cette diminution substantielle.
Dans le cas des transports routiers, les émissions de particules proviennent, d'une part, de l'échappement et, d'autre part, de l'usure des routes mais aussi des pneus, des freins et des caténaires.
Les émissions liées à l'abrasion évoluent comme le trafic depuis 1990 alors que les émissions liées à l'échappement sont en régression depuis 1994 suite à la mise en œuvre des différentes normes relatives aux véhicules routiers.
Les émissions de particules fines de diamètre inférieur à 2,5 microns (PM2,5) - 2011:En 2011, les émissions de particules de diamètre inférieur à 2,5 microns s'élèvent à 173 kt.
Il est avéré que les particules les plus fines sont les plus toxiques.
Les émissions sont induites par tous les secteurs qui sont par ordre d'importance :
- le résidentiel/tertiaire avec 45% des émissions totales de la France métropolitaine,
- l'industrie manufacturière (24%),
- le transport routier (18%),
- le secteur de l'agriculture/sylviculture (9%),
- la distribution et la transformation d'énergie (2%),
- les autres transports (hors routier) (2%).
Cette répartition a relativement peu évolué entre 1990 et 2011, le secteur résidentiel/tertiaire reste le premier secteur émetteur de PM2,5.
Au sein de ces différents secteurs, les émissions proviennent, d'une part, de la combustion du bois majoritairement domestique ainsi que, dans une moindre mesure, du charbon et du fioul et, d'autre part, de l'exploitation des carrières, des chantiers et BTP et enfin des labours.
Sur la période 1990-2011, les émissions ont été réduites de 58% (moins 239 kt). L'année 1991, particulièrement froide, constitue une année exceptionnellement élevée (maximum observé sur la période étudiée) du fait, en particulier, d'une forte consommation de bois dans le secteur résidentiel/tertiaire.
Avec les filtres à particules (FAP) généralisés sur les moteurs Diesel de dernière génération, la réduction des particules au niveau des moteurs Diesel est arrivée à un tel stade que leurs émissions, en masse et en nombre, sont plus faibles que pour les moteurs essence.
Les véhicules essence ont fait d'énormes progrès ces dernières années en termes de consommation et de rejet de
CO2. Cependant, la généralisation des moteurs à injection directe pose dorénavant le problème des particules fines générées par cette nouvelle technologie et non filtrées par un dispositif anti-pollution comme c'est le cas pour le Diesel.
Si sur un moteur à essence il y n'a pas de formation de particules de suie, il y a, en revanche, une formation de particules par condensation d'hydrocarbures imbrûlés et des rejets de particules.
Pour les moteurs essence, les mesures d'émission de particules ont été intégrées depuis l'application de la norme Euro 5, donc depuis 2011, alors qu'elles sont mesurées pour les Diesel depuis les premières normes.
Source: Association « Diéséliste de France »