L'
achat d'un véhicule neuf constitue une dépense importante. Les vendeurs sont donc tenus à des obligations légales vis-à-vis des acheteurs, notamment en termes d'information.
Parce que le
coût d'un véhicule neuf est souvent élevé, les vendeurs (concessionnaires et mandataires) sont soumis à de
strictes obligations :
- avant la vente, portant sur l'information du client (prix et affichage)
- pendant la vente, portant sur le bon de commande
- après la vente, portant sur les garanties.
Qu'est-ce qu'un véhicule neuf ?Un véhicule neuf se distingue d'un
véhicule d'occasion par le fait qu'il n'a jamais circulé et n'a jamais été immatriculé.
Peuvent néanmoins être admis comme neufs les véhicules immatriculés pour les besoins de leur importation (par exemple, un véhicule importé par un mandataire).
L'étiquetage des véhiculesLes véhicules neufs en vente, ou exposés en vue de la vente, doivent être munis d'un étiquetage apposé sur le véhicule, ou à proximité, et portant, en caractères apparents et de mêmes dimensions, les mentions obligatoires suivantes :
- la dénomination de vente, à savoir la marque, le type, le modèle, la version et, le cas échéant, la variante du modèle ;
- le
prix de vente (TTC) qui doit obligatoirement inclure tous les frais de mise à la route, de préparation et de mise à disposition du véhicule, que le professionnel fait payer ;
- l'étiquetage précisant la
consommation de carburant et les émissions de dioxyde de carbone.
Les documents de ventePlusieurs documents doivent être remis au client.
Le document d'information doit comporter :
- la dénomination de vente ;
- le prix de vente (TTC) : cette somme inclut obligatoirement les frais de préparation du véhicule (transport, préparation à la route, fourniture d'un jeu de plaques définitives) ; la pratique consistant à facturer des frais ou forfaits de mise à la route en supplément est interdite ;
- le prix (TTC) des
équipements et prestations optionnels particuliers expressément demandés par le consommateur ;
- la date limite de livraison du véhicule ;
- la date à partir de laquelle l'acheteur accepte d'en prendre livraison ;
- la faculté pour l'acheteur d'annuler sa commande et d'exiger le remboursement des versements effectués, majorés des intérêts calculés au taux légal, dans les conditions prévues aux articles L. 216-1 à L. 216-3 du Code de la consommation, si le vendeur ne peut mettre à disposition de l'acheteur, dans les délais convenus, le véhicule décrit dans le bon de commande.
Le document d'information doit être remis à l'acheteur avant tout
accord sur une offre commerciale.
Les informations doivent être inscrites en caractères apparents et de mêmes dimensions sur les bons de commande, bons de livraison, factures, attestations de vente, et sur tous autres documents commerciaux utilisés dans la transaction. Le bon de commande peut tenir lieu de document d'information s'il contient l'ensemble des informations obligatoires.
Le mode de financementLe mode de financement doit être précisé sur le bon de commande au moyen des mentions « au comptant » (sans crédit) ou « à crédit » (par un organisme de crédit proposé par le vendeur ou choisi par le client).
En cas de recours à un crédit, la vente est subordonnée à l'obtention du prêt et le consommateur dispose d'un délai de rétractation de 14 jours après signature de l'offre préalable de crédit.
L'offre de crédit proposée par le concessionnaire doit être remise au consommateur au plus tard le jour de la signature du contrat de
vente du véhicule, et non le jour de livraison du véhicule.
Les garantiesDeux types de garanties s'appliquent :
- les garanties légales qui comprennent la garantie légale de conformité et la garantie contre les
vices cachés ;
- la garantie commerciale, dite garantie du constructeur, qui figure dans les conditions générales de vente, détaillées dans le bon de commande.
Les véhicules neufs bénéficient de la garantie contractuelle des constructeurs d'une durée minimale de deux ans (deux ans sans limitation de kilomètres).
Des extensions contractuelles à la garantie peuvent être proposées aux acheteurs de véhicules neufs.
Il est recommandé de lire le détail des clauses pour bien connaître les éventuelles limites contractuelles à la couverture (par exemple, une garantie ne couvrant pas tous les éléments mécaniques ou une garantie « moteur-boîte-pont » excluant tous les organes périphériques).
Les garanties contractuelles sont souvent conditionnées au strict respect du programme d'entretien défini par le constructeur (intervalle des révisions et des vidanges,
caractéristiques des consommables ou des pièces d'usure utilisés, etc.). Il convient donc de conserver tous les documents (factures, indications portées dans le carnet d'entretien par les professionnels) qui permettent d'attester de la réalité de l'entretien réalisé sur le véhicule.
Lorsque le vendeur d'un véhicule neuf propose une garantie commerciale, il doit informer le consommateur que le bénéfice de la garantie n'est pas subordonné à la réalisation des prestations de réparation et d'entretien non couvertes par cette garantie, par un réparateur du réseau agréé par le constructeur. Cette information doit figurer, de façon claire et lisible, dans le carnet d'entretien du véhicule, quel que soit son support.
Pour les véhicules importés immatriculés, le vendeur doit informer le consommateur de la date à partir de laquelle la garantie commerciale a commencé à courir.
Source : DGCCRF
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