Il existe un consensus international autour de
six niveaux de « conduite automatisée et autonome », qui s'étend du
niveau L0 (L pour Level) sans aucune
assistance à la conduite, au niveau
L5, le niveau ultime dans lequel le véhicule serait entièrement autonome, dans toutes les situations et sans « conducteur » à bord.
L'innovation dans le véhicule autonome ne fait sens que si elle est partagée, accessible économiquement et réellement utile au plus grand nombre.
Les évolutions technologiques permettent aujourd'hui d'offrir des
fonctionnalités d'assistance et de délégation de conduite de plus en plus performantes et adaptées.
La plupart des constructeurs
automobiles proposent déjà sur la plupart des modèles,
des assistances à la conduite qui apportent confort et sécurité.
Le
niveau L2 voire L2 plus comprend de nombreuses
aides à la conduite qui rendent les véhicules plus sûrs et agréables à conduire, comme le
régulateur de vitesse contextuel ou l'
assistance au maintien dans la voie ou la fonctionnalité de
dépassement automatique. Bien qu'assisté, le conducteur reste responsable de la conduite.
Aller au-delà de cette assistance à la conduite de niveau L2 voire L2 plus est techniquement possible.
Mais l'atteinte du
niveau L3 (« eyes off ») est coûteuse.
L'automatisation plus poussée de certaines fonctions de délégation de conduite visant à atteindre l'autonomie complète du véhicule semble pour l'instant peu envisageable au regard des règlementations actuelles, des attentes clients, ainsi que des coûts induits par la complexité technologique à mettre en œuvre.
Un
écart de complexité technologique important existe entre l'automatisation de niveau L2 voire L2 plus et l'autonomie de niveau L3 car le véhicule doit pouvoir évoluer en toute sécurité dans des
environnements complexes, avec une
supervision limitée du conducteur.
À ce stade,
le coût induit à supporter pour l'autonomie de niveau L3, rapporté aux bénéfices de conduite, rendrait la demande anecdotique pour des véhicules de catégories moyennes de marques généralistes.
Le niveau d'autonomie L4 correspond à la gestion des situations de conduite, dans un domaine opérationnel défini, avec supervision à distance, mais sans opérateur à bord.
Pour autant, l'architecture des véhicules pourra évoluer vers la
voiture autonome si les attentes, la réglementation ou encore le coût des technologies rendent cette rupture envisageable.
C'est la
vision de
Renault sur le véhicule autonome en 2024.