L'édition 2017 du baromètre AXA Prévention sur le comportement des français au volant (Enquête Kantar TNS pour AXA Prévention) fait apparaître que
les automobilistes Français cumulent 9 comportements dangereux sur un même trajet, soit une addition d'infractions à l'origine des accidents de la route.
Le 13ème baromètre AXA Prévention du comportement des Français au volant montre également que
82% des automobilistes roulent au-delà de la limite de vitesse autorisée.
Ne pas s'arrêter à un feu orange constitue une pratique courante pour 77% des
conducteurs. Par ailleurs, les
usages du téléphone au volant concernent presque 59% des conducteurs.
La mesure des pratiques à risques dans les habitudes de conduite quotidiennes livre un constat accablant : c'est leur combinaison au cours d'un même trajet qui génère potentiellement l'accident.
Parmi 33 infractions et comportements dangereux observés, les Français en additionnent en moyenne 9 lors de leurs déplacements, des comportements dangereux qui peuvent s'additionner au cours d'un même trajet.
Un trajet « type » et régulier, comme le déplacement domicile-travail (qui concernent 56% des conducteurs), dure en moyenne 18 minutes pour un trajet de 17 km (un aller).
Parmi les conducteurs qui cumulent vitesse et téléphone, un sur cinq le fait simultanément.
L'addition de ces deux comportements dangereux est la plus systématique :
18% des Français profitent d'un excès de vitesse pour passer un coup de téléphone en conduisant.
Les 9 infractions et comportements dangereux les plus cumulés:1. Faire des excès de vitesse: 82%
2. Ne pas s'arrêter à un feu orange: 77%
3. Utiliser son téléphone en conduisant (appels, SMS, GPS): 59%
4. Conduire de nuit, c'est-à-dire entre 22 heures et 5 heures du matin, pour un long trajet: 58%
5. Retarder ses interventions d'entretien ou réparations: 51%
6. Ne pas réduire sa vitesse par temps de pluie: 47%
7. Prendre le volant ou continuer à conduire en état de fatigue: 45%
8. Doubler ou tourner sans mettre son clignotant:44%
9. Démarrer son véhicule sans vérifier que tous les passagers soient attachés: 35%
Les automobilistes Français pratiquent les
excès de vitesse dits « modérés » (jusqu'à 20km/h au-dessus de la limite autorisée). Au final, entre « petits » et « grands » écarts, ce sont seulement 18% des conducteurs qui respectent scrupuleusement la vitesse autorisée.
Parmi les 82% des Français qui font des excès de vitesse, 41% le font parce qu'ils se sentent davantage en maîtrise, voire en surcroit de vigilance (53%). Ils sont près d'1 sur 2 (47%) à ne pas ralentir par temps de pluie.
Les
excès de vitesse « modérés » sur autoroute sont nombreux : 46% des conducteurs roulent à 140-150 km/h.
Les
grands excès de vitesse sur autoroute concernent 11% des Français qui roulent à plus de 160 km/h.
Sur les routes secondaires limitées à 90 km/h, 51% des conducteurs reconnaissent rouler à 100-110 km/h et 23% à 120-130 km/h.
Seuls 17% des Français se sentent en sécurité sur les routes secondaires.
En ville, 36% des automobilistes roulent à plus de 65 km/h quand la limite est à 50 km/h.
69% des Français roulent à 40-50 km/h dans les zones 30.
L'
addiction au téléphone au volant est devenu un problème majeur de sécurité
routière.
59% des conducteurs se cramponnent à leur smartphone au volant pour au moins un de ces usages : 39% téléphonent, et 24% envoient ou lisent des SMS. Ils sont désormais 40% à utiliser le GPS de leur smartphone en conduisant.
Les Français disposent de téléphones de plus en plus sophistiqués. Ils en multiplient les usages et abandonnent notamment le GPS de leur véhicule. Une pratique qui participe à détourner l'attention, notamment par une ergonomie inadaptée. Celle-ci est couplée à une sollicitation régulière du conducteur par des applications collaboratives. Lors d'une conversation téléphonique, 80% des capacités du cerveau du conducteur sont mobilisées.
Source: AXA Prévention
Méthodologie de l'enquête:Enquête réalisée du 23 décembre 2016 au 10 janvier 2017 auprès d'un échantillon national représentatif de 1476 automobilistes. Les témoignages ont été recueillis par interviews téléphoniques d'une durée moyenne de 30 minutes, au moyen d'un questionnaire CATI (interviews assistées par ordinateur).