Dans une étude menée en partenariat avec Ipsos via la plateforme Ipsos.Digital, le salon Equip
Auto Paris a mesuré
l'opinion des citoyens face à la transition énergétique, dans les 4 pays du continent européen les plus équipés en
automobiles (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie). Les automobilistes ont été interrogés sur leurs choix liés à l'achat et l'usage de l'automobile, ainsi que sur les politiques publiques mises en œuvre, dans le contexte du dérèglement climatique.
Seules les réponses
des enquêtés Français sont reprises dans cet extrait pour des questions de clarté.
La moitié des automobilistes Français (50%) sont en accord avec les interdictions progressives de circulation des véhicules thermiques, en particulier des
voitures diesel, dans les zones à faibles émissions (ZFE) au sein des grandes agglomérations sur la base des vignettes écologiques type Crit'Air.
Note de l'auteur : il n'est pas impossible que les automobilistes en accord avec les interdictions progressives de circulation des véhicules thermiques soient les automobilistes concernés à plus longue échéance (essentiellement des propriétaires de véhicules à motorisation essence).
La décision d'interdire les moteurs thermiques dans l'Union Européenne en 2035 rencontre les suffrages de 39% des automobilistes en France.
En ce qui concerne le
véhicule électrique,
54% des enquêtés Français sont favorables à l'encouragement actuel des pouvoirs publics à l'acquisition d'un véhicule électrique (notamment les primes à la conversion qui favorisent l'achat des véhicules à
émissions de CO2 faibles).
Mais seulement 28% des enquêtés Français estiment que les pouvoirs publics accompagnent efficacement la transition du parc automobile circulant vers l'électrique.
Les mesures incitatives prioritaires des pouvoirs publics pour accélérer le développement du véhicule électrique seraient des primes à l'acquisition plus élevées, un réseau de bornes de recharge plus dense et un encadrement des
prix de l'énergie.
L'acquisition d'un véhicule électrique ne va pas de soi. Concrètement à l'égard de leur prochain véhicule neuf, 25% des enquêtés Français répondent qu'il sera électrique. A l'échéance de dix ans, 20% des enquêtés Français envisagent l'achat d'un véhicule électrique neuf.
Ces résultats s'expliquent notamment par le fait qu'il existe d'autres choix alternatifs à l'électrique,
34% envisageant d'acquérir un véhicule neuf à énergie autre qu'un véhicule électrique (par exemple un
véhicule GPL,
hybride ou roulant au super
éthanol…).
Malgré le dérèglement climatique, il est jugé difficile de se passer de son véhicule.Quelles mesures en général destinées à lutter contre le dérèglement climatique les enquêtés Français trouvent-ils faciles à adopter eux-mêmes ?
- Réduire drastiquement le gaspillage alimentaire (77%)
- Réduire les vitesses maximales des voitures (65%)
- Réduire leur
consommation énergétique (59%)
- Favoriser les mobilités douces (56%)
- Réduire la production et la consommation de protéines animales (57%)
- Privilégier les transports en commun (52%)
- Réduire les déplacements motorisés (48%)
60% de l'échantillon déclarent entretenir leur véhicule tous les ans, ou à intervalles réguliers.
61% se disent sensibles à une proposition de diagnostic écologique ou d'entretien écologique (c'est-à-dire la mise en conformité du véhicule par rapport à son niveau de pollution d'origine).
57% en moyenne pensent qu'une aide des pouvoirs publics les motiveraient à financer les éventuels travaux qu'un éco-entretien impliquerait.
69% en moyenne seraient favorables à ce que des véhicules écoentretenus soient autorisés à circuler dans les grandes agglomérations sans restriction et notamment dans les Zones à Faibles Emissions-mobilité -ZFE-m).
« Cette étude passionnante confirme que si nos concitoyens sont prêts à accepter des changements significatifs dédiés à la transition écologique, ils sont aussi en attente d'un accompagnement à la mesure d'un tel défi. La voiture demeure pour la majorité des sondés un élément central au cœur de leur vie quotidienne et, en France, comme à l'échelon européen, faire évoluer les mentalités et les pratiques implique à la fois information, soutien financier et gestion réaliste du calendrier opérationnel. », déclare Philippe Baudin, président d'Equip Auto.
« Les résultats de notre enquête illustrent la forte tension que vivent les citoyens européens entre leur volonté d'agir contre le réchauffement climatique et les difficultés qu'ils perçoivent à passer à la voiture électrique. Même s'ils savent qu'il faut agir et sont prêts à adapter un grand nombre de leurs comportements, ils sont encore divisés sur l'interdiction de la vente de véhicule thermique en 2035. », complète Alexandre de Saint-Léon – Directeur Global Automobile et Mobilité, Ipsos.
Méthodologie : enquête Ipsos.Digital pour Equip Auto menée du 22 au 23 septembre 2022 auprès de 1 200 personnes interrogées en Allemagne, en France, en Italie et au Royaume-Uni.
Source : enquête Equip Auto Paris/Ipsos menée avec Ipsos via la plateforme Ipsos.Digital dans 4 pays européens (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie)