Les ménages modestes face à la transition énergétique : vers une fracture automobile ?
A l'heure où la flambée des
prix des carburants tutoie des records et où
restrictions, contrôles et règlements s'accumulent pour les conducteurs,
l'arsenal législatif se précise pour accélérer la transition énergétique du secteur automobile à marche forcée.
Dans le cadre de son étude barométrique sur les Français et la
voiture, Aramisauto, le spécialiste de la vente de
voitures d'occasion reconditionnées en France, a mené avec OpinionWay une enquête sur la façon dont
les classes les moins favorisées vivent la transition énergétique dans le secteur automobile.
Alors que la mise en place de Zones à faibles émissions est en train de se généraliser, la réglementation des Zones à faibles émissions est encore largement méconnue des automobilistes.
Un automobiliste issu des catégories les plus modestes sur deux reconnaît ne pas connaître le Crit'Air de son véhicule (51%).
Parmi ceux qui connaissent le Crit'Air de leur voiture, 26% disposent d'un véhicule avec un Crit'Air de 4 ou 5, les interdisant déjà de circuler dans certaines zones à faibles émissions.
La réglementation Zones à faibles émissions pénalise en premier lieu les jeunes automobilistes puisqu'un tiers des 18-24 ans déclarent rouler dans un véhicule Crit'Air 4 ou 5 déjà interdit dans certaines agglomérations.
42% des automobilistes issus des classes modestes se disent déterminés à utiliser leur voiture malgré les interdictions de circulations des ZFE (actuellement la vidéo verbalisation des infractions aux interdictions de circulation dans les Zones à faibles émissions n'est pas en place. Son déploiement est annoncé pour 2023 pour la Métropole du Grand Paris).
Face à une autre mesure envisagée par certaines municipalités, seules 20% des personnes interrogées se disent prêtes à payer un péage pour rouler en agglomération ou en centre-ville.
La transition énergétique est d'autant plus difficile que
pour 75% des Français interrogés, la voiture reste indispensable pour se rendre au travail.
S'ils devaient acheter un nouveau véhicule, 70% d'entre eux se tourneraient vers une
voiture d'occasion et 59% choisiraient un moteur thermique.
Pour 60% des Français interrogés, l'automobile s'impose comme le poste de dépense le plus important de leur budget.
Huit Français sur dix (82%) limitent leurs déplacements pour dépenser le moins de carburant possible.
Un Français sur deux confesse ne plus pouvoir se permettre de prendre l'autoroute
Méthodologie:
Cette étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 1 035 automobilistes possédant au moins une voiture qu'ils conduisent au moins une fois par semaine, issu d'un échantillon représentatif de la population française des employés et ouvriers âgés de 18 ans et plus. Les interviews ont été réalisées par questionnaire
auto-administré sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) du 18 au 26 août 2022.
Source: étude Aramisauto-OpinionWay « Les Français et la voiture »