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Depuis 1994, Audi fabrique des voitures à carrosserie en aluminium basée sur le concept ASF (Audi Space Frame). En l'espace de 15 ans, ce sont plus de 550 000 modèles à carrosserie en aluminium qui ont été fabriqués.
Dès le début de l'automobile, l'aluminium était considéré comme un matériau intéressant pour les carrosseries automobiles.
En 1913, NSU fabriquait un véhicule, le Type 8/24, doté d'une carrosserie entièrement en aluminium.
Dix ans après, l'Audi Type K arborait une robe carénée en aluminium.
Au cours des années 30, Auto Union fabriquait à la main des panneaux d'aluminium destinés aux carrosseries des voitures de course. Le règlement du Grand Prix en vigueur de 1934 à 1937 stipulait que les automobiles ne devaient pas peser plus de 750 kg à vide, sans les lubrifiants, les jantes et les pneus. Le modèle Auto Union Type C de 1936 propulsé par un moteur V16 à compresseur monté devant l'essieu arrière de 520 ch pesait environ 825 kg.
En 1982, le thème de la technologie de l'allègement devient un projet stratégique chez Audi. Un joint-venture avec un fabricant d'aluminium américain est créé pour réinventer la carrosserie autoporteuse en utilisant un matériau d'environ 2/3 plus léger que l'acier .
Plus de 40 brevets sont alors déposés dans les domaines des alliages, du coulage, du formage ou de l'assemblage des pièces.
En 1985, lors du salon de Hanovre, Audi présente une carrosserie en aluminium à structure monocoque de l'Audi 100.
En 1993, Audi présente au Salon international de l'automobile de Francfort un show car argenté doté d'une carrosserie en aluminium poli non peinte issue de la technologie « Audi Space Frame ».
En 1994, l'Audi A8 est le premier véhicule de grande série à carrosserie autoporteuse en aluminium à être fabriqué. Des pièces coulées sous pression et des profils extrudés forment une ossature similaire à un treillis dans laquelle les panneaux d'aluminium sont intégrés en tant qu'éléments semi-porteurs.
La carrosserie « Audi Space Frame » est au moins 40 % plus légère qu'une carrosserie en acier.
En 1999, la carrosserie de la première Audi A8 pesait 249 kg.
A partir de 1999, le poids de la carrosserie de l'Audi A2 n'est que de 156 kg.
Sur la seconde génération de l'Audi A8, Audi fait évoluer sa technologie ASF. La nouvelle A8 ne pèse que 218 kg.
La carrosserie en aluminium de l'Audi R8, dont le cadre moteur semi-porteur est en magnésium ultra-léger, fait 210 kg.
La carrosserie en aluminium de l'« Audi Space Frame » permet d'obtenir des allègements de poids à d'autres endroits du véhicule, comme le châssis ou le réservoir.
100 kg en moins signifient 0,3 à 0,5 litre de carburant en moins aux 100 km et une baisse de 8 à 11 g des émissions de CO2/km.
En 15 ans, Audi a fabriqué plus de 550 000 véhicules dotés d'une carrosserie en aluminium et a porté le degré d'automatisation de 25 à plus de 80 %, ce qui est proche du niveau d'automatisation dans la construction de carrosseries en acier. La méthode traditionnelle du soudage par points est remplacée par des procédés d'assemblage comme le rivetage autopoinçonneur, l'encollage ou le soudage hybride MIG et laser.
Les travaux du Centre de l'aluminium et de la technologie de l'allègement Audi de Neckarsulm ont permis le dépôt de 100 brevets concernant le développement et la production. En 2008, l'Office européen des brevets a décerné à Audi le titre d'« Inventeur européen de l'année ».
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