Conçue pour les circuits
automobiles, l'
hypersportive Bolide de Bugatti embarque une multitude d'innovations technologiques.
Le véhicule a été développé par le fabricant
automobile de luxe français autour du W16 de 8.0 litres. qui développe une puissance de 1 850 ch.
D'un poids de 1 240 kg, le Bolide de Bugatti affiche un rapport poids-puissance de 0,67 kg/ch, une vitesse de pointe qui dépasse largement les 500 km/h et une agilité maximale.
La
prise d'air à alvéoles fait partie des innovations technologiques brevetées par Bugatti.
La prise d'air à alvéoles de Bugatti est une
enveloppe extérieure spéciale et aux formes changeantes utilisée pour la première fois sur le Bolide de Bugatti.
De la même manière que sur une balle de
golf,
les creux ronds d'un motif à alvéoles produisent des turbulences au niveau de la couche limite.
Les alvéoles de la balle de golf réduisent tellement la résistance de l'air qu'avec la même force de frappe, elle vole environ deux fois plus loin qu'une balle de golf lisse. Les alvéoles à la surface de la balle de golf créent des turbulences qui permettent à l'air de mieux adhérer à la surface si bien que l'écoulement tourbillonnaire et ainsi la résistance sont réduits dans le sillage de la balle.
L'
enveloppe extérieure variable et aux formes changeantes du capot d'aspiration sur le toit du Bolide de Bugatti permet une optimisation active du flux d'air : à vitesse réduite, la surface du capot reste plate tandis qu´à vitesse élevée, des alvéoles apparaissent formant un bombement.
Les
60 éléments individuels ressortent de manière variable en fonction de la vitesse pouvant atteindre jusqu´à 10 mm si cela présente un avantage pour l'état de la conduite.
À partir d'environ 80 km/h, la résistance à l'air est la résistance dominante à l'air, au-dessus de 120 km/h les alvéoles améliorent considérablement l'aérodynamique du véhicule et réduisent sa résistance à l'air.
Le motif provoque, comme sur la balle de golf, une couche limite plus turbulente, car le flux d'air qui la contourne adhère plus longtemps à la surface et ne se décolle que plus tard. Ainsi les décollements d'air et les zones de recirculation diminuent réduisant ainsi le coefficient de traînée cx du véhicule.
Afin de s'adapter rapidement aux changements de vitesse, les alvéoles sortent et rentrent en quelques dixièmes de seconde.
Les alvéoles réduisent la résistance à l'air du capot d'environ 10 %, assurent une portance inférieure de 17 % et optimisent l'écoulement de l'air sur l'aile arrière. A 320 km/h, la déportance est de 1 800 kg sur l'aile arrière et de 800 kg sur l'aile avant.
La plus faible résistance à l'air permet de
réduire la consommation en carburant et en énergie du véhicule.
« Nous en sommes encore à la phase de développement, mais les tests réalisés à ce jour démontrent que les alvéoles améliorent l'aérodynamique et réduisent ainsi la résistance à l'air, ce qui accroît l'efficacité », explique l'ingénieur doctorant dans le domaine des nouvelles technologies chez Bugatti Nils Ballerstein.