Le
déploiement de la voiture autonome se fait attendre en raison, outre de
freins juridiques,
réglementaires et
psychologiques, d'obstacles
technologiques.
Par ailleurs, le
coût des composants et des logiciels de conduite autonome est
prohibitif.
« Les robots-taxis de recherche et développement dotés de capacités avancées de conduite autonome coûtent entre 300 000 $ et 400 000 $ chacun », déclare
Jonathan Davenport, analyste principal de recherche chez
Gartner.
« Les appareils lidar sophistiqués, qui sont un type de capteur nécessaire pour ces véhicules autonomes avancés, peuvent coûter jusqu'à 75 000 $ par unité ce qui représente plus du double du prix d'une automobile moyenne. ».La technologie des véhicules autonomes est
économiquement hors de portée du grand public.
A ce jour, malgré les nombreux
équipements techniques (caméras, capteurs, radars, etc.), la
supervision humaine reste nécessaire.
Le véhicule autonome
n'est pas paré à faire face à toutes les situations imprévues.
L'objectif des grands acteurs de l'industrie du véhicule autonome est clair: il s'agit de développer
un logiciel de conduite automatisé propulsé par de l'intelligence artificielle pouvant faire face à toutes les situations rencontrées sur la route.
Afin d'y parvenir, les
prototypes de véhicules autonomes sont conduits plusieurs fois par jour.
Les véhicules autonomes conduits
génèrent entre 1000 et 5000 Go (1 à 5 To) de données brutes par heure.
La
gestion des énormes quantités de données générées par les nombreux capteurs de ces véhicules autonomes est une
tâche complexe.
Les données sont généralement traitées semi-manuellement, sous forme de retrait et d'expédition des disques durs par voie postale.
Le véhicule autonome poursuit sa phase de
recherche et de développement technologique.
Le véhicule autonome ne pourra s'implanter auprès de la clientèle qu'une fois
le frein psychologique levé.
La technologie de conduite autonome devra démontrer dans la durée qu'elle est, en terme de sécurité,
plus fiable que la conduite humaine.
A ce stade de développement,
les multiples logiciels et algorithmes sont moins efficaces que la conduite humaine.
Les tests de véhicules autonomes sur routes ouvertes, le recours à l'intelligence artificielle et les progrès technologiques devraient permettre à
la technologie de conduite autonome d'être plus efficace que la conduite humaine à partir de 2025.
Selon une étude Gartner de novembre 2019, 137 129 véhicules dotés d'équipements de conduite autonome de niveau SAE 3 auraient été vendus en 2018. Si ces véhicules disposent d'équipements de conduite autonome de niveau SAE 3, il ne disposent pas des logiciels et algorithme de la conduite autonome.
Rappelons que l'échelle SAE compte 5 niveaux, et que seul le niveau 5 permet une conduite autonome sans intervention humaine sur toutes les routes.
Source: Gartner