La mortalité routière a baissé de 11% de en 2013
Selon les chiffres provisoires communiqués par le Ministre de l'Intérieur, le nombre de morts sur les routes a baissé de 11% en 2013 par rapport à 2012.
Le nombre de morts sur les routes serait de
3 250 personnes. Par rapport à 2012, la baisse est de 11%, soit
403 vies épargnées sur l'année.
« C'est toujours beaucoup trop », rappelle le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui maintient son objectif de passer sous la barre des 2 000 personnes tuées sur la route " d'ici à 2020 ". Le ministre tient cependant à saluer
« ces résultats notables, rendus possibles par la prise de conscience et le sens des responsabilités accrus des conducteurs, mais aussi par l'action déterminée des forces de l'ordre ».
Les progrès enregistrés en 2013 ont particulièrement bénéficié
aux automobilistes et aux cyclomotoristes, avec 14% de mortalité
routière en moins pour ces deux catégories d'usagers.
Les piétons et les cyclistes connaissent également une situation en amélioration, respectivement de moins 7% et moins 8%.
Les accidents mortels ont essentiellement lieu
sur des routes hors agglomération qui concentrent 65% des personnes tuées. 28% des personnes tuées sur la route le sont dans des agglomérations et 7% sur des autoroutes.
En 2013, le nombre des
accidents corporels, en baisse de 6,6%, passe pour la première fois
sous la barre des 60 000, pour atteindre 56 468 accidents.
La mortalité dans les
voitures de tourisme représente 1 616 tuées en 2013. Les véhicules de tourisme représentent 76% du trafic et 50% des personnes tuées sur la route.
Avec 642 personnes tuées sur la route en 2013, la mortalité des deux roues motorisés compte pour 25% dans la mortalité totale, pour une part dans le trafic de 1,9%.
Parmi les autres usagers de la routes, 454 piétons ont été tués sur la route en 2013, 151 personnes à vélos et 153 en cyclomoteurs.
La mortalité des 18-24 ans représentent 21% de la mortalité routière mais seulement 9% de la population.
En 2013, les évaluations réalisées à chaud sur les lieux de l'accident par les forces de l'ordre font ressortir que
25% des accidents mortels ont pour cause identifiée la vitesse. Les autres causes principales des accidents mortels sont, à ce stade de l'analyse, l'alcool à 20%, les refus de priorité à 14% et les stupéfiants à 4%.
A ce stade des enquêtes, encore 37% des causes d'accidents mortels ne sont pas déterminées.
C'est la
quatrième année consécutive ou le nombre de tués sur les routes est inférieur à 4 000 personnes (3 645 tués en 2012, 3 963 tués en 2011 et 3992 tués en 2010).
La proportion hommes/femmes dans la mortalité routière est stable. 2012 est conforme aux observations sur les dernières années avec
75% d'hommes et 25% de femmes.
En 2012, la Sécurité Routière estime que 21% des personnes tuées dans les véhicules de tourisme ne portaient pas leur ceinture de sécurité.
L'analyse annuelle et complète de la base des accidents de l'année 2012 identifie comme principaux facteurs dans les accidents mortels (source: ONISR janvier 2014), l'alcool à 31%, les stupéfiants à 23%, le malaise et la fatigue à 16%.
La « vitesse » serait, selon les enquêtes de l'ONISR, le facteur principal d'accidents mortels. P
our mémoire, la vitesse moyenne des véhicules de tourisme reste stable autour de 80 km/h depuis
2008, un palier semblant s'être établit depuis l'année 2008. La vitesse moyenne des véhicules de tourisme, mesurée en 2012, s'établit à
79,3 km/h (source: ONISR Bilan sécurité routière 2012).
Manuel Valls a évoqué le 20 janvier 2014 des premières pistes d'analyses de cette baisse record comme
« la forte communication par des campagnes choc, le déploiement très médiatisé des premiers radars mobiles, les conditions météo n'incitant pas aux déplacements de loisirs et hausse du prix du carburant ayant favorisé l'éco conduite ».
Selon l'
Automobile Club Association (ACA), qui se réjouit de cette baisse historique du nombre de tués sur les routes, c'est
« le bon comportement des automobilistes et non la crise qui est à l'origine de la baisse du nombre de tués sur les routes en 2013 ».L'Automobile Club Association (ACA) relève également une légère tendance à la baisse du nombre de kilomètres parcourus, notamment par la multi-motorisation des ménages dont le second véhicule circule moins que la
voiture principale.
« Depuis 10 ans, au regard de l'évolution du parc automobile et du trafic routier en progression, nous assistons en réalité à une amélioration régulière de la sécurité routière en France, essentiellement due à une amélioration globale du comportement des conducteurs, aux progrès techniques significatifs des véhicules réalisés par les constructeurs, dans une moindre mesure, l'amélioration des infrastructures notamment autoroutières.
Et ceci, malgré des facteurs négatifs persistants comme l'alcool au volant, l'accidentologie des jeunes conducteurs et des deux-roues motorisés. » déclare Didier Bollecker, Président de l'Automobile Club Association.
« La sécurité routière reste un enjeu majeur nécessitant une politique globale, mêlant habilement des aspects répressifs et éducatifs. » conclut-il.
La Ligue de Défense des Conducteurs insiste également sur la diminution du nombre de kilomètres parcourus.
« ces bons résultats, bien loin d'être imputables à la politique de répression routière du gouvernement, sont avant tout dus à la contraction de l'activité économique et à la baisse du pouvoir d'achat des Français, qui a mécaniquement entraîné une diminution du nombre de kilomètres parcourus en 2013 ». Entre 2000 et 2010, la mortalité routière a été divisée par deux en France (8 253 tués sur la route en 2000) alors que dans le même temps le trafic a progressé d'environ 10%.
Depuis l'année 2000, le nombre de personnes tuées sur les route est en diminution constante.
Rappelons que l'Allemagne qui poursuit une politique de sécurité
routière fondamentalement différente de celle pratiquée par la France
(avec des portions d'autoroutes à vitesse illimitée, une limitation de
vitesse à 100 km sur les routes nationales et un nombre de rond point
bien inférieur) enregistre un nombre de tués sur la route qui devrait
être voisin de celui de la France en 2013, alors qu'il y a 20% de
conducteurs allemands en plus sur les routes allemandes.
Le
pic de mortalité routière en France a été atteint en 1972 avec 18 000 morts. C'était à cette époque une cause nationale indiscutable.
Dans un contexte économique tendu, la cible de moins de 2 000 personnes tuées sur la route "d'ici à 2020" doit être mise en perspective avec
le poids réel de la mortalité routière en 2014 et l'action publique nécessaire pour y parvenir.
En 2008, le CépiDc de l'Inserm a recensé la mort de 543 139 personnes en France (source Wikipedia). Les principales causes en étaient :
- Cancer (
147 500 personnes décédées)
- Maladies cardio-vasculaires (140 000 personnes décédées)
- Drogues (94 000 personnes tuées)
- Obésité (55 000 personnes tuées)
- Maladies infectieuses (25 600 personnes tuées)
- Accidents domestiques (16 500 personnes tuées)
- Suicides (12 900 personnes décédées)
- Radiation (8 000 personnes décédées)
- Accident de la route (4 800 personnes décédées)
- Travail (1 330 personnes décédées)
- Homicide (743 personnes décédées)
- Eau (700 personnes décédées)
- Accidents d'avion (8 personnes décédées)
Selon la classification retenue par Wikipedia, les accidents de la route étaient la 24ème cause de mortalité en France par ordre d'importance en 2008.
Chaque année, on dénombre 1,24 million de morts sur les routes du monde entier, dont plus de 1 sur 10 en Inde. Dans cet immense pays émergent, le nombre de morts par accident de la route se chiffre autour de 140 000 par an, soit environ 11,3% du nombre total de décès.
Le nombre de morts par accident de la route représentaient 0,88% du nombre total de décès en France en 2008.....