La Bugatti Centodieci passe les tests de chaleurs extrêmes de plus de 45°C
Les ingénieurs de
Bugatti achèvent la phase de développement de l'exclusive
Centodieci par des
essais par temps chaud dans le désert de l'Arizona.
Le prototype de Bugatti Centodieci passe aisément les
tests de chaleurs extrêmes de plus de 45°C.
En plein été, les ingénieurs de Wolfsburg passent trois semaines aux États-Unis pour tester de nombreux modèles dans des conditions climatiques extrêmes.
En plus des
essais en climat froid, des
essais à grande vitesse et des
essais d'endurance, l'un des éléments de développement les plus importants de chaque modèle Bugatti est l'essai en climat chaud.
Aux États-Unis, Bugatti a consacré une équipe d'ingénieurs de 27 personnes pour ce programme d'essais exhaustif.
Dans les déserts des États-Unis, les températures peuvent parfois dépasser 50°C, créant un
environnement extrêmement hostile pour les hommes et les machines.
C'est un environnement hostile qui donne aux ingénieurs de Bugatti un avantage crucial.
"Les essais dans le désert chaud et sec nous aident énormément dans le processus de développement. Tous les modèles Bugatti doivent fonctionner parfaitement, quelle que soit la température, y compris les quelques Centodieci. Même si nous n'en créons que dix voitures, la procédure d'essai est tout aussi éreintante. Chaque modèle doit fonctionner parfaitement par tous les temps et dans toutes les conditions de circulation", explique Stefan Schmidt, ingénieur au service développement global des véhicules chez Bugatti.
Au départ de la Californie, la Centodieci parcourt 800 kilomètres jusqu'en Arizona, en empruntant la Central Pacific Highway qui longe l'océan Pacifique et passe par San Diego.
Les
ascensions rapides du mont Lemmon, au nord de
Tucson (Arizona), amènent la Bugatti Centodieci a une
altitude de près de 2 800 mètres.
Les ingénieurs de Bugatti soumettent sans relâche la Centodieci à un programme de tests exigeant.
Elle se livre aux
cahots de routes en mauvais état, soumise à des
arrêts et démarrages à basse vitesse, laissée
à l'arrêt sous un soleil de plomb avec la climatisation au maximum et conduite à
320 km/h sur une route fermée.
À chaque étape, les ingénieurs de Bugatti vérifient les systèmes clés tels que l'électricité, la télémétrie, les fréquences radio, la climatisation et les pleins d'essence.
Un niveau de sollicitation extrême, pour l'homme comme pour la machine hypersportive.
Jusqu'à
200 capteurs de pression et de température équipent la Centodieci et transmettent des données aux ingénieurs sur place ainsi qu'à l'équipe de développement à Wolfsburg.
« Lors d'un test de résistance à la chaleur, notre attention se focalise sur le châssis, le moteur, la boîte de vitesse, la gestion thermique et l'électrique, mais aussi sur l'ensemble du véhicule », explique Pierre Rommelfanger, responsable du développement global des véhicules chez Bugatti. L'équipe vérifie la dilatation thermique, l'aspect et le toucher des composants intérieurs et des pièces de carrosserie, ne négligeant aucun détail, aussi petit soit-il.
En raison de ses nombreux attributs uniques, l'hypersportive Centodieci est soumise à un niveau d'examen technique élevé.
Propulsée par un moteur W16 de
8.0 litres produisant une puissance phénoménale de 1 600 ch (1 176 kW) à 7 000 tr/min, la Centodieci dispose d'une prise d'air supplémentaire près du refroidisseur d'huile, qui régule la température du moteur.
« Avec la toute nouvelle carrosserie de la Centodieci, les modifications de flux d'air et la protection du compartiment moteur en verre, le comportement thermique change, surtout au-delà des 45° C ambiants ici », explique André Kullig, chef de projet technique pour les projets few-of chez Bugatti. Sur la route, les ingénieurs comparent les dernières découvertes avec les modèles de simulation et les données des essais précédents, comme les essais à grande vitesse sur le terrain d'essai de Nardó en Italie.
« Ce test d'endurance par temps chaud est fondamental pour nous car c'est le seul moyen de garantir que la Centodieci, comme tous les modèles Bugatti, offre une conduite irréprochable, fiable et sûre même en cas de chaleur extrême - même si nos clients ne soumettent jamais leur voiture à des conditions aussi extrêmes. Les nouveaux tests prouvent que notre configuration actuelle pour la Centodieci fonctionne de manière optimale pendant des heures, même en cas de chaleur extrême », se réjouit André Kullig.
Après avoir achevé les tests de résistance aux températures élevées, les ingénieurs de Bugatti vont emmener la Centodieci effectuer ses derniers
tests de conduite à grande vitesse et d'endurance sur une distance de 30 000 kilomètres en Europe.
Ce n'est qu'une fois ces tests terminés et la voiture approuvée par l'équipe de développement que la production des modèles Centodieci commencera à Molsheim, en France.
Seulement dix véhicules seront construits à la main dans l'atelier Bugatti de Molsheim dès l'année prochaine.