La Sécurité
routière poursuit la mise en place des actions de protection des piétons. En 2017, 138 personnes ont été tuées sur un passage piéton, dont la moitié a plus de 65 ans.
Selon l'arrêté du 12 décembre 2018 relatif à la modification de la signalisation routière, les collectivités locales ont désormais la possibilité d'aménager une
« zone tampon de sécurité » entre les véhicules et les piétons qui traversent devant chaque passage pour piétons.
Positionné entre 2 et 5 mètres en amont des passages piétons, cette « zone tampon de sécurité » est matérialisée par un
marquage au sol représentant des traits discontinus, une « ligne d'effet ». C'est devant cette ligne que les véhicules doivent s'arrêter pour laisser traverser les piétons.
Le bilan de l'expérimentation réalisée entre 2013 et 2014 à Strasbourg sur 9 passages piétons a montré une
amélioration du comportement des usagers motorisés après la mise en place de la « ligne d'effet ».
Selon les pointages effectués par le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'
environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA),
les véhicules s'arrêtent plus aisément sans mordre sur le passage piéton.
Le conducteur d'un véhicule n'est pas tenu de stopper devant cette ligne si aucun piéton n'est engagé ou ne manifeste l'intention de le faire. Cette ligne d'effet du passage piéton n'est pas équivalente à une ligne de stop.
En cas de non-respect de cette « ligne d'effet » devant un piéton qui traverse ou manifeste clairement l'intention de le faire, le conducteur s'expose à une amende forfaitaire de 35 euros.
Pour rappel, le conducteur qui refuse de céder le passage à un piéton qui traverse ou manifeste l'intention de traverser s'expose à une amende forfaitaire de 135 euros assortie d'un retrait de 6 points du permis de conduire et d'une suspension de permis d'une durée de 3 ans au plus.