Pour ou contre le Diesel, les avis sont partagés et de nombreuses études suscitent de vives réactions.

Impacts environnementaux ou économiques sont autant de facteurs qui ont fait naître la « polémique du Diesel » en France.

Dans le contexte actuel d'une actualité autour de la pollution atmosphérique, le Diesel est largement pointé du doigt et toutes sortes d'idées préconçues circulent parfois sans véritables fondements.

On entend souvent des bribes d'informations qui biaisent la réalité voire qui aboutissent à des contre-vérités.

Conséquence : des prises de décisions à court terme qui n'apportent pas de solution pérenne pour combattre efficacement et durablement la pollution.

Sans vouloir prétendre que le Diesel, au même titre que l'Essence, soit inoffensif, l'association « Diéséliste de France » veut alimenter le débat en apportant un nouvel éclairage sur de nombreuses idées reçues concernant le Diesel, chiffres et études à l'appui.

L'objectif clairement affiché est de combattre les idées reçues inexactes qui alimentent la polémique autour du Diesel et souligner les atouts des véhicules Diesel modernes face aux véhicules Electriques et Essence.

Focus sur une idée reçue bien ancrée dans la conscience collective.

Le diesel pollue plus que l'essence ! C'est VRAI pour les véhicules diesels mis en circulation avant 2011. C'est FAUX pour les véhicules diesels modernes aux normes Euro 5 et Euro 6.

Il est essentiel dans le cas présent de différencier les véhicules diesel modernes (normes Euro 5 et Euro 6) et les véhicules diesel plus anciens, mis en circulation avant l'application de la norme Euro 5 en 2011.

Depuis le contrôle de la pollution et la création des normes Euro en 1992, les polluants ont été divisés par 38 pour l'essence et par 90 pour le diesel.

Jusqu'à Euro 4, la norme européenne ne spécifiait qu'une limitation de la masse des particules (PM), et ne ciblait donc pas en priorité l'élimination des particules fines ou très fines. Il est maintenant avéré que les particules les plus fines (donc les moins massives) sont les plus toxiques. C'est pourquoi la norme Euro 5 a introduit une limitation de nombre de particules émises (PN), en plus de la limite de masse.

La norme Euro 4 de 2005 est plus contraignante pour les véhicules Diesel que pour les essence en matière de rejets de CO2 (0.5g de CO2/km pour le Diesel contre 1g de CO2/km pour l'essence).

Fruit d'une combustion incomplète, les moteurs Diesel comme essence rejettent du CO, gaz particulièrement toxique pour l'homme lorsqu'il dépasse une concentration de 0.3%. Combiné à l'oxygène présent dans l'air il se transforme très rapidement en CO2, non toxique pour l'homme mais à l'origine du réchauffement climatique. Du fait du meilleur rendement de leur moteur, les véhicules Diesel émettent jusqu'à 20% de CO2 en moins par rapports aux véhicules essence équivalents, et ce, même lorsque ces derniers sont dotés d'un pot catalytique.

Le passage de la norme Euro 5 à Euro 6 réduit de 17,5% la somme des polluants autorisée pour le Diesel et n'introduit aucune nouvelle restriction pour l'essence. La norme Euro 6 vise à réduire les rejets de particules et de polluants des moteurs Diesel. Au passage à la norme Euro 6, aucune modification n'est apportée au moteur essence. Les niveaux limites d'émission restent identiques.

A ce titre, la norme Euro 6 est beaucoup plus contraignante pour les véhicules Diesel que pour les essence en matière de rejets de polluants.

La somme des polluants autorisés pour le Diesel est 1,6 fois moins élevée que celle fixée pour l'essence.

La somme des polluants autorisée est limitée à 0,755 g/Km pour le diesel sous la norme Euro 6 contre 1,233 pour l'essence.

Sur la base de la norme Euro 5, la somme des polluants mesurés en g/km était de 1,233 pour l'essence et de 0,915 pour le Diesel.

Les moteurs essence à injection directe, apparus à la fin des années 90 se généralisent de plus en plus pour répondre aux nouvelles normes antipollution Euro 6.

Selon l'association européenne Transport & Environnement (T&E), les moteurs essence à injection directe émettraient 10 fois plus de particules fines cancérogènes que les moteurs Diesel de dernière génération équipés de filtres à particules (FAP).

Sur demande de l'association T&E, le bureau de certification allemand TÜV Nord a soumis trois modèles essence différents à des tests. Le résultat du rapport démontre que les véhicules sont sous la barre du standard Euro 6b en application pour les nouveaux modèles en 2015.

Les trois modèles essence testés ne respectent pas encore la limite de la norme Euro suivante, qui sera initiée en 2017, norme déjà respectée par les moteurs Diesel de toute dernière génération.


Source: Association « Diéséliste de France »